Article mis à jour, voir lien : Corton-Charlemagne/Charlemagne
Corton-Charlemagne/Charlemagne AOC (Bourgogne), Grands Crus de la Côte de Beaune, vin blanc : faut-il le rappeler, rouge pour Corton (voir plus haut), blanc pour Corton-Charlemagne.
À l’est donc, les plus grands climats de Corton et à l’ouest, entre Aloxe-Corton et Pernand-Vergelesses, le Corton-Charlemagne et le Charlemagne (appellation rarement utilisée), deux vins blancs incomparables qui occupent le haut de la Montagne ! Deux empereurs marquèrent cet illustre terroir. D’abord, Othon qui lui donna son nom (Curtis Othonis). Puis, Charlemagne qui y possédait des vignes qu’il légua à la collégiale de Saulieu. Selon la légende, à la fin de sa vie, atteint de tremblote et incapable de tenir un verre sans le renverser sur sa barbe fleurie, on décida de planter des cépages blancs pour ne plus tacher le vieil empereur.
Ici, le chardonnay qui occupe les 72 ha de l’appellation (dont 63 ha en Charlemagne) fait merveille sur cette terre caillouteuse, blanchâtre et argileuse à mi-pente de la montagne.
Jeune, le Corton-Charlemagne est un vin à reflets d’or, ample, avec d’exquises notes minérales. « Vin blanc de grande allure, riche en alcool, virulent, doré, plein de sève, au parfum de cannelle, au goût de pierre à fusil », devait dire du Corton – Charlemagne un grand chancelier de la confrérie des Chevaliers du Tastevin. Cinq à quinze ans lui sont nécessaires pour révéler sa richesse aromatique de miel, d’amande grillée, de noix fraîche et de frangipane et dont le côté moelleux est rehaussé d’une pointe d’acidité.