Pauillac (AOC Pauillac) appellation communale du Médoc (Bordeaux) vin rouge : Pauillac, fut aussi un grand port. Faudrait-il pour s’en rappeler lire la stèle en bronze surmontée d’un vaisseau érigée au bord de l’estuaire : D’ici, le 25 mars 1777, s’est embarqué Marie Joseph Paul Yves Gilbert Motier Marquis de Lafayette, avec l’espoir de rallier les Amériques à bord de la « Victoire ».
Capitale du Médoc
Aujourd’hui, Pauillac avec son allure de grosse bourgade et ses quais qui longent la Garonne, large à cet endroit de 3 km, est considérée comme la capitale du Médoc. Un titre mérité puisque l’appellation située entre Saint-Julien et Saint-Estèphe rassemble 37 domaines viticoles dont dix-huit crus classés : trois premiers (château Latour, château Mouton Rothschild et château Lafite Rothschild), deux seconds, un quatrième et douze cinquièmes. Rien qu’à eux seuls, les 18 Grands Crus classés en 1855 représentent 85 % de la production de l’appellation.
Les communes de l’appellation
L’aire d’appellation Pauillac s’étend évidemment sur la commune de :
- Pauillac
mais mord également sur les communes de :
- Cissac-Médoc,
- Saint-Estèphe,
- Saint-Julien-Beychevelle,
- Saint-Sauveur.
Un terroir d’une grande homogénéité
Etonnante homogénéité de ce terroir qui confère aux vins, une réelle identité. Les 1200 ha de son vignoble (7,5 % du vignoble médocain) pour une production moyenne annuelle de 64 500 hl (soit 8,6 millions de bouteilles par an) se répartissent sur d’épaisses croupes de graves descendant vers l’estuaire. Elles sont plus ou moins sableuses donnant un sol filtrant de couleur blanche qui repose sur un substrat de marne à dominante calcaire. Ici, la pauvreté du sol est telle que rien ne pousse, sauf la vigne, qui, pour survivre, doit chercher en profondeur les nutriments qui font la qualité du vin. Le vignoble se divise en deux parties, séparées par un ruisseau, le chenal de Gahet : au nord, le plateau de Pouyalet culminant à 30 m d’altitude et au sud, celui de Saint-Lambert.
La prédominance du cabernet sauvignon
L’assemblage est majoritairement à base de cabernet sauvignon (de 70 % à 80 % pour Lafite-Rothschild, Mouton-Rothschild ou Latour) associé au merlot et dans une moindre mesure au petit verdot et au malbec. Cet assemblage donne des vins d’une qualité exceptionnelle, obtenue entre autre par la proximité de l’estuaire qui assure une régulation thermique. Ils sont vigoureux, tanniques, très durs dans leur jeunesse, mais s’épanouissent après dix, quinze, vingt ans de bouteille et quelque fois plus, développant alors de somptueux bouquets. Leurs palettes aromatiques très étendues évoquent cerise noire, réglisse, crème de cassis, griotte, rose, iris, cèdre, fumé, encens.
Grands Crus Classés (1855)
Premiers crus
- Château Lafite Rothschild,
- Château Latour,
- Château Mouton Rothschild
Seconds crus
- Château Pichon Longueville,
- Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande
Quatrième cru
- Château Duhart-Milon
Cinquièmes crus
- Château Pontet-Canet,
- Château Batailley,
- Château Haut-Batailley,
- Château Grand-Puy-Lacoste,
- Château Grand-Puy-Ducasse,
- Château Lynch-Bages,
- Château Lynch-Moussas,
- Château d’Armailhac,
- Château Haut-Bages Libéral,
- Château Pédesclaux,
- Château Clerc Millon,
- Château Croizet Bages.