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Chiffres clés 2016-2017 de la vigne et du vin dans le monde

OIV Jean-Marie Aurand
Le directeur général de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin), Jean-Marie Aurand, présentant le 11 avril 2017, la conjoncture vitivinicole mondiale 2016 (Photo FC)

Le tableau de la conjoncture vitivinicole mondiale 2016 a été présenté par le directeur général de l’OIV*, Jean-Marie Aurand, le 11 avril 2017, au siège de l’Organisation à Paris ; des éléments d’informations sur le potentiel de production viticole, le bilan de la récolte, ainsi que la situation du marché et des échanges internationaux en 2016.

*L’OIV est l’organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique de compétence reconnue dans le domaine de la vigne, du vin, des boissons à base de vin, des raisins de table, des raisins secs et des autres produits issus de la vigne. Il est composé de 46 États Membres.

Les 4 chiffres clés de la vigne et du vin dans le monde en 2016

  • 7,5 millions d’ha (vignoble mondial)
  • 267 millions d’hectolitres (production mondiale de vin)
  • 242 millions d’hectolitres (consommation mondiale de vin)
  • 104 millions d’hectolitres (échanges internationaux du vin)

 I/ Le vignoble mondial en 2016

7,5 millions d’ha. 5 pays représentent 50 % du vignoble mondial : L’Espagne (13 %), La Chine (11 %), La France (11 %), l’Italie (9 %), la Turquie 6 % et autre pays (50 %).

Attention ! Que couvre ici le terme de vignoble ? C’est tout à la fois celui qui est destiné à la production de raisins de cuve (pour le vin), raisins de table et raisins secs, en production ou non encore en production. En Chine par exemple, le raisin de table* représente encore 80 % de la production, le reste se partageant entre la production de vins et de raisins secs. Pour le reste du monde à l’exclusion de la Turquie, c’est exactement l’inverse puisque 80 % de la production de raisins sert à la production du vin.

*Le raisin de table est le troisième fruit le plus consommé au monde.

Forte progression de la Chine, deuxième vignoble mondial

Si on voit une stabilisation du vignoble mondial à 7,5 millions d’ha depuis 2008, en revanche en 2016 la superficie viticole chinoise poursuit sa progression (+ 16 800 ha). La taille du vignoble diminue en Turquie (-17 000 ha) et au Portugal (- 9 000 ha). En Europe seul le vignoble italien augmente de 8 200 ha. L’Espagne reste largement en tête pour les surfaces cultivées avec presque un million d’hectares devant la Chine (0,85 million ha) et la France (0,79 million ha).

Les 20 plus grands vignobles mondiaux en 2016

(En millier d’ha ; vignoble de raisins de cuve, de table, secs, en production ou non encore en production)

  • Espagne : 975
  • Chine : 847
  • France : 785
  • Italie : 690
  • Turquie : 480
  • Etats-Unis : 443
  • Argentine : 224
  • Chili : 214
  • Portugal : 195
  • Roumanie : 191
  • Australie : 148
  • Afrique du Sud : 130
  • Grèce : 105
  • Allemagne : 102
  • Brésil : 85
  • Hongrie : 68
  • Bulgarie : 67
  • Fédération de Russie : 63
  • Autriche : 46
  • Nouvelle-Zélande : 39
  • Autres pays d’Europe : 675
  • Autres pays d’Amérique : 98
  • Autres pays d’Afrique : 234
  • Autres pays d’Asie : 601

    Vignoble Moët hennessy en Chine dans le Yunnan

 II/ Production mondiale de vin en 2016

267 millions d’hectolitres de vin* ont été produits en 2016, un recul de 3 % par rapport à l’année précédente. Rappelons que l’année 2016 a été marquée par des conditions climatiques difficiles dans plusieurs pays et régions producteurs de vin.

*Hors jus et moûts.

L’Italie premier producteur mondial de vin

L’Italie (50,9 Millions d’hl) confirme sa place de 1er producteur mondial, suivie par la France (43,5 Millions d’hl) et par l’Espagne (39,3 Millions d’hl). Le niveau de production reste élevé aux Etats-Unis (23,9 Millions d’hl). Dans les Pays d’Amérique latine et en Afrique du Sud les conditions climatiques défavorables ont pesé sur les productions. Forte baisse de la production en Argentine (9,4 Millions d’hl), au Chili (10,1 Millions d’hl), au Brésil (1,6 Million d’hl) et en Afrique du Sud (10,5 Millions d’hl).

Tendances annuelles

En ce qui concerne l’Europe, la production 2016 est légèrement supérieure à la moyenne en Italie et en Espagne face à une production plus faible en France, Allemagne, Portugal et Roumanie. Hors de l’Europe, la production est supérieure  aux moyennes des années précédentes aux Etats-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande. Par contre la production est plus faible en Argentine, Afrique du Sud, Brésil, Chili par rapport à 2015.

Les plus gros producteurs mondiaux de vin en 2016

(En million d’hl, hors jus et moûts)

  • Italie : 50,9
  • France : 43,5
  • Espagne : 39,3
  • Etats-Unis : 23,9
  • Australie : 13,0
  • Chine : 11,4
  • Afrique du Sud : 10,5
  • Chili : 10,1
  • Argentine : 9,4
  • Allemagne : 9,0
  • Portugal : 6,0
  • Russie : 5,6
  • Roumanie : 3,3
  • Nouvelle-Zélande : 3,1
  • Grèce : 2,6
  • Serbie : 2,3
  • Autriche : 2,0
  • Hongrie : 1,9
  • Moldavie : 1,7
  • Brésil : 1,6
  • Bulgarie : 1,2
  • Géorgie : 1,1
  • Suisse : 1,0
  • Total Mondial : 267                 

 III/ La consommation mondiale de vin en 2016

242 millions d’hectolitres de vin ont été consommés en 2016. Une consommation stabilisée depuis la crise économique de 2008.

Premier consommateur mondial : les Etats-Unis

Cette tendance à la stagnation est observée depuis 2009. Avec 31,8 Million d’hl de vin consommés en 2016, les Etats-Unis confirment leur position de 1er consommateur mondial depuis 2011, suivi par la France (27,0 Millions d’hl), l’Italie (22,5 Millions d’hl), l’Allemagne (20,2 Millions d’hl) et la Chine (17,3 Millions d’hl)*. La forte baisse en Hongrie, Argentine et en Roumanie a été compensée par une hausse de la consommation aux Etats-Unis, en Chine et en Italie. La consommation de la France et de l’Espagne est restée stable.

*Pour la Chine, sans chiffres fiables, l’estimation s’est faite à partir des chiffres de la production chinoise et du volume des vins importés.

Les 21 plus gros consommateurs de vin dans le monde en 2016

(En litre par personne et sur une population âgée de plus de 15 ans)

  • Portugal : 54,0
  • France : 51,8
  • Italie : 41,5
  • Suède : 41,0
  • Suisse : 40,3
  • Belgique : 31,6
  • Argentine : 31,6
  • Allemagne : 29,3
  • Australie : 27,0
  • Espagne : 25,4
  • Pays-Bas : 24,5
  • Royaume-Uni : 24,0
  • Roumanie : 23,9
  • Canada : 15,2
  • Chili : 14,7
  • Etats-Unis : 11,9
  • Afrique du Sud : 11,0
  • Russie : 7,8
  • Japon : 3,2
  • Brésil : 2,0
  • Chine : 1,4

 IV/Les échanges internationaux du vin en 2016

104 millions d’hectolitres (-1,2%) mais mieux valorisés (29 Milliards d’ €, +2%).

Des volumes en légère diminution

Diminution donc du volume mais augmentation de la valeur. En 2016, les échanges mondiaux de vin ont légèrement diminué en volume de 1,2 % (104 Millions d’hl) mais continuent leur progression en valeur pour atteindre 29 Milliards d’€ (+2% par rapport à 2015). Premières estimations de récolte 2017 dans l’hémisphère sud : productions généralement à la hausse par rapport à 2016 à l’exception de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande qui prévoient une production sensiblement équivalente à celle de l’année précédente.

Evolution des exportations par type de produit (en volume) en 2016

forte progression des vins effervescents

En termes de valeur des exportations, les vins en bouteille représentent encore 72 % de la valeur totale des vins exportés, les vins effervescents atteignent 18 % (bien qu’ils ne représentent que 8 % du volume total); les vins en vrac ou en conteneurs de plus de 2 litres comptent quant à eux pour 10 % de la valeur totale, même s’ils représentent 38 % du marché mondial en volume.

  • Vin en bouteilles : 54,9 Millions d’hl soit 54 % (des vins en bouteilles qui se stabilisent depuis 4 ans).
  • Vin en vrac (2 litres) : 38,3 Millions d’hl soit 38 % (des vins en vrac qui sont en légère diminution soit -4 %).
  • Vin effervescent : 7,9 % soit 8 % (des vins effervescents qui poursuivent leur progression soit +7 %). Ils continuent de connaître la plus forte progression tant au niveau du volume que de la valeur globale (respectivement +7,1 % et + 2,9 %).

Les principaux exportateurs de vin en 2016

Les échanges de vin sont largement dominés par 3 pays : Espagne, Italie, France. A eux trois, ils représentent 55 % du volume du marché mondial. Mais en valeur, la France et l’Italie continuent de dominer le marché avec respectivement une part de 28 % et 19 %.

Les 11 pays champions de l’exportation du vin en 2016

(En millions d’hectolitres et millions d’€)

  • Espagne* : 22,3 Millions d’hl (pour 2644 Millions d’€)
  • Italie : 20,6 Millions d’hl (pour 5354 Millions d’€)
  • France : 14,1 Millions d’hl (pour 8255 Millions d’€)
  • Chili : 9,1 Millions d’hl (pour 1650 Millions d’€)
  • Australie : 7,5 Millions d’hl (pour 1459 Millions d’€)
  • Afrique du Sud : 4,2 Millions d’hl (pour 629 Millions d’€)
  • Etats-Unis : 4,1 Millions d’hl (pour 1391 Millions d’€)
  • Allemagne : 3,6 Millions d’hl (pour 960 Millions d’€)
  • Portugal : 2,8 Millions d’hl (pour 734 Millions d’€)
  • Argentine : 2,6 Millions d’hl (pour 737 Millions d’€)
  • Nouvelle-Zélande : 2,1 Millions d’hl (pour 959 Millions d’€)

* Malgré le fort volume des exportations espagnoles, la très importante part du vrac (55 % en 2016 en volume mais pour 19 % de la valeur globale) conduit à un prix moyen pondéré global de ces exportations inférieurs à ceux observés en Italie et en France (où ces part de vrac sont respectivement de 26 et 15 % en volume et de 7 et 3 % en valeur), tant et si bien que l’Espagne ne représente que 9,2 % de la valeur des échanges mondiaux (rappel 22 % en volume).

Vignoble espagnol (en Andalousie)

Les principaux importateurs de vin en 216 

Les 5 principaux importateurs représentant plus de 50 % de volumes

A noter que la Chine a connu à nouveau une progression significative de ses importations en volume (+15 % : 6,4 millions hl en 2016). Mais la progression importante des vins importés en bouteille (+22 % /2015) conduit la Chine, certes à conserver le 4e rang en valeur de ses importations, mais à se rapprocher de l’Allemagne en montant global importé : 2,14 Milliards d’€ en 2016, soit + 16,5 % /2015 (2,45 Milliards d’€ pour l’Allemagne en 2016). C’est encore la demande intérieure chinoise qui en volume a le plus contribué à la croissance des échanges en 2016.

Les 10 plus gros importateurs de vin en 2016

 (En millions d’hl et millions d’€)

  • Allemagne : 14,5 Millions d’hl (pour 2450 Millions d’€)
  • Royaume-Uni : 13,5 Millions d’hl (pour 3498 Millions d’€)
  • Etats-Unis : 11,2 Millions d’hl (pour 5016 Millions d’€)
  • France* : 7,9 Millions d’hl (pour 736 Millions d’€)
  • Chine : 6,4 Millions d’hl (pour 2143 Millions d’€)
  • Canada : 4,2 Millions d’hl (pour 1604 Millions d’€)
  • Russie : 4,0 Millions d’hl (pour 660 Millions d’€)
  • Pays-Bas : 3,8 Millions d’hl (pour 940 Millions d’€)
  • Belgique : 3,1 Millions d’hl (pour 885 Millions d’€)
  • Japon : 2,7 Millions d’hl (pour 1343 Millions d’€)

* Etonnant ! La France, a connu à nouveau en 2016 un fort volume importé à 7,9 millions hl (+3,6 % /2015), signe de son déficit structurel en vins d’entrée de gamme que ne parviennent pas à combler les successions de récolte moyennes quantitativement. C’est la recherche de vins en vrac à prix modérés qui conduit les importateurs à s’adresser à l’Espagne mais contrairement à la campagne précédente les prix départ ont progressé tant et si bien que la valeur des importations françaises a crû de 9 % par rapport à 2015.

Premières estimations de récolte 2017 dans l’hémisphère Sud

La productions est généralement à la hausse par rapport à 2016 à l’exception de l’Australie et de la Nouvelle Zélande qui prévoient une production sensiblement équivalente à celle de l’année précédente.

Hémisphère Sud, prévision de récoltes pour 2017

 (En millions d’hl, hors jus et moûts)

  • Argentine : 11,4 (+23,32)
  • Afrique du Sud : 10,4 (-1,09)
  • Australie : 13 (-0,25)
  • Chili : 10,5 (+3,55)
  • Nouvelle-Zélande : 3,1 (-1,24)
  • Uruguay : 0,7 (-7,33)
  • Brésil : 2,7 (+69,83)

Enfin, à titre de conclusion, les vins ne représentent que 8 % de l’alcool consommé dans le monde. Il y a donc de la marge !

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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