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Colombelle, nouveau millésime 2024 (Gascogne)

Plaimont affiche l’édition limitée de son Colombelle, millésime 2024

Colombelle en IGP Côtes de Gascogne, 80 % colombard et 20 % ugni blanc. Ce nouveau millésime 2024 est caractéristique des vins primeurs de colombard. Il est issu d’exploitations à Haute Valeur Environnementale. Photo © François Collombet

Colombelle pour colombard cépage emblématique de Plaimont et de l’IGP Côtes de Gascogne.

Le millésime 2024 est la 40e édition du Colombelle, vin phare des producteurs de Plaimont (Vignerons en Gascogne & Piémont Pyrénéens). Cette IGP Côtes de Gascogne est un blanc sec à la signature aromatique de son cépage colombard. 2024 renoue pour ce millésime avec un climat plus classique de la Gascogne : un printemps et un début d’été assez humides, des températures fraîches la nuit, alternées par des journées plus chaudes à partir de la mi-août.

Premier vin de l’année de l’hémisphère nord

Les vendanges du colombard n’ont commencé qu’à partir de la mi-septembre, là aussi, retour à une fenêtre de maturité plus traditionnelle. Une alimentation hydrique régulière, notamment sur les terroirs argilo-calcaire, a conféré aux raisins une belle acidité et un haut potentiel aromatique. Les niveaux d’alcool sont, comme d’habitude, assez légers.

Des arômes d’agrumes tels que le citron vert

Colombelle se caractérise par sa robe d’un jaune très pâle et lumineux. Au nez, elle dévoile des arômes d’agrumes tels que le citron vert, puis évolue vers des notes plus complexes de nectarine. En bouche, ces saveurs persistent et se marient harmonieusement avec des nuances de fruits exotiques et de poires.

Colombelle, ce vin qui depuis 40 ans décline chaque année tout son potentiel

Depuis 1984, Colombelle et son cépage colombard jouissent d’une reconnaissance mondiale. Voici un vin qui a l’honneur d’être la première marque à commercialiser des vins de I’IGP Côtes de Gascogne en France et à travers le globe figurant aujourd’hui sur la carte des plus prestigieux restaurants du monde. Forte de son succès, la marque incarne le savoir faire de ses vignerons de Plaimont ainsi que la richesse des cépages autochtones de ce terroir unique de Gascogne.

Olivier Bourdet-Pees (à droite) directeur général des Producteurs de Plaimont

Quand le colombard offre à la Gascogne sa « success-story »

Terre de vin longtemps consacrée à l’Armagnac, la Gascogne a connu une renaissance viticole à la fin des années 1970 lorsqu’un enfant du pays, André Dubosc, redécouvre un cépage gersois appelé le « French Colombard » à l’occasion d’une dégustation aux États-Unis. Ce Gascon visionnaire découvre un vin blanc très aromatique, d’une délicate acidité. C’est une révélation. Ce cépage gersois ne pourrait-il pas être l’avenir des Côtes de Gascogne ? Plusieurs vignerons s’engagent alors avec lui dans la production de Vins de Pays, et fondent Plaimont*. Les premiers essais de vinification et d’assemblage avec le colombard et l’ugni blanc sont convaincants.

La version moelleuse de la Colombelle, Charmes est issu à 100 % du gros manseng récolté à la mi-octobre ; un vin jaune paille vif aux reflets argentés qui développe un nez exubérant d’écorces de citron confites agrémentées d’un soupçon de fleurs blanches et de miel d’acacia. Photo © François Collombet

Le colombard, ce cépage blanc des Côtes de Gascogne et d’ailleurs…

Plaimont, union de coopératives tire son nom de « Pl » Plaisance, « Ai » Aignan et « Mont » Saint-Mont. Son vignoble s’étend des contreforts des Pyrénées jusqu’aux coteaux de la Gascogne. Plaimont englobe les appellations Saint Mont, Madiran, Pacherenc du Vic-Bilh, IGP Côtes de Gascogne auxquelles vient s’ajouter Yurea, appellation béarnaise, première cuvée de Jurançon sec (en partenariat avec Castel Frères). Plaimont, cette union de coopératives du Sud-Ouest est le premier producteur de vin de la région*. Elle représente 98 % de l’appellation Saint Mont, 55 % de l’appellation Madiran, deux tiers de l’AOC Pacherenc du Vic-Bilh et 30 % des Côtes-de-Gascogne. Plus un patrimoine bâti impressionnant avec 10 châteaux dont Arricau-Bordes, Sabazan, Saint-Go, le Monastère de Saint-Mont, le Domaine de Cassaigne… Faut-il rappeler que Plaimont, dans le respect de l’environnement, cultive exclusivement des cépages indigènes (à côté du colombard) : tannat, pinenc, manseng noir, gros et petit manseng, …, et disposent d’un patrimoine végétal exceptionnel dont une parcelle de vignes de 200 ans, inscrite aux Monuments historiques.

*Plaimont regroupe 600 vignerons, 200 salariés, 5300 ha en production. La production annuelle tournent autour de 24 millions de bouteilles (2023) dont 55 % à l’exportation. Le chiffre d’affaire en 2023 était de 75 millions d’€.

Domaine de Cassaigne 2023 : le vignoble (merlot et syrah) de plateau est situé sur les hauteurs du village de Cassaigne, haut lieu historique et touristique du Gers, situé à 7 kms de Condom. La propriété s’étend sur 28 ha autour du Château comprenant une zone exceptionnelle de 12 ha composée de calcaires affleurant, particulièrement propice à la production de grands vins rouges.

Une « bibliothèque de cépages »

Plaimont est particulièrement impliqué dans la recherche ampélographique. Ainsi plusieurs ampélographes ont parcouru le territoire pour dresser un inventaire des cépages et des « très vieilles parcelles ». Ils ont identifié un patrimoine remarquable, unique en France, qui va donner naissance, en 2002, au Conservatoire Ampélographique de Saint-Mont. Une « bibliothèque vivante » qui accueille une collection de 37 cépages (17 blancs, 19 noirs, 1 rosé) autochtones du Piémont Pyrénéen, dont une Lambrusque véritable et un mutant de Fer Servadou. Douze cépages sont originaux, inconnus précédemment.

Son patrimoine végétal compte cette parcelle de vignes inscrite aux Monuments historiques et son conservatoire ampélographique (Photo Plaimont).

Un atelier des cépages

Plaimont inaugurait l’année dernière « L’Atelier des cépages » dans le village de Saint Mont. Deux ingénieurs y travaillent à temps plein, axant leurs recherches sur les cépages disparus et leur préservation, sur l’adaptation de la viticulture aux nouvelles conditions climatiques « pour remettre le vigneron en harmonie avec l’environnement » mais aussi les attentes des consommateurs, en demande de « vins digestes, frais » et moins alcoolisés. A côté de cet atelier Plaimont affiche l’objectif de « zéro pesticide » en 2028, un défi pour les 600 vignerons adhérents engagés dans cette démarche presque tous labellisés Haute Valeur Environnementale (HVE).

Fidèle à sa volonté de valoriser et de développer les cépages autochtones du sud-ouest, Plaimont fait renaître un cépage oublié de son Conservatoire ampélographique : le manseng noir. Photo © François Collombet

La longue marche vers le bio

Aujourd’hui, 8 % du vignoble est sous certification AB d’après Olivier Bourdet-Pees, soit une quinzaine de vignerons pour une centaine d’hectares. L’ambition est de multiplier par cinq les surfaces dédiées au bio d’ici 4 ans.

Vignoble dans le piémont pyrénéen (Photo Plaimont).

Quand le meilleur sommelier du monde (1992), Philippe Faure-Brac vient déguster le millésime Colombelle 2024. Photo © François Collombet

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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