Les Côtes-du-Forez offrent des vins rouge et rosé. Pour situer ce vignoble, le plus en amont de la vallée de la Loire, le regard doit se porter sur une carte entre les Monts du Lyonnais à l’est et les Monts du Forez à l’ouest, rive gauche de la Loire. L’aire d’appellation correspond au centre du département de la Loire entre Montbrison et Boën-sur-Lignon. Elle englobe 17 communes à une quarantaine de kilomètres de Saint-Etienne et à une vingtaine de kilomètres de Feurs. Le climat est marqué par le Massif central mais les températures sont modérées. Les vignes s’étirent en longueur, entre les terres sédimentaires de la vallée de la Loire et les monts du Forez, entre 200 et 350 mètres d’altitude. Elles se concentrent pour la plupart en bas de pente profitant de sables grossiers qui résultent de la décomposition du granit.
Du vin pour alimenter les ouvriers du bassin minier de Saint-Etienne
Les premières traces de la vigne dans cette région remontent à 980 d’après une charte du cartulaire de l’abbaye de Savigny. La culture de la vigne incombait alors aux ordres monastiques, notamment aux prieurés dépendant de Cluny puis, des comtes du Forez.En 1883, le vignoble comprenait plus de 5000 ha. Il s’était beaucoup étendu pour alimenter les ouvriers du bassin minier de Saint-Etienne. Aujourd’hui, la superficie cultivée ne dépasse guère les 150 ha pour 80 viticulteurs, 7 caves particulières, 2 caves coopératives et 1 négociant.
Un cépage unique, le gamay
Le cépage unique de l’appellation est le gamay noir. Sa précocité permet de bonnes maturités. Il est vendangé à la main. La vinification est de type beaujolaise classique, semi-carbonique par macération de vendanges entière ou cuvaison de raisins foulés et égrappés. Le gamay est vinifié en rouge et en rosé. Les rouges aux arômes de fruits noirs sont de couleur intense. Quelques uns issus de sites volcaniques révèlent des notes minérales de pierre à fusil. Ils se gardent de 2 à 4 ans maximum. Les rosés vinifiés également en demi-sec sont vifs et fruités.