Araignées : les araignées sont des acariens pouvant s’attaquer à de nombreux végétaux, dont la vigne, pour laquelle ils constituent des parasites dangereux par leur pullulation. Ils se développent généralement à la face inférieure des feuilles. La plupart des acariens phytophages se reproduisent par l’intermédiaire d’œufs. Ils sont pondus soit en hiver, ils résistent alors au froid, ou en été. La quantité d’œufs pondus par jour dépend de l’espèce et de la période. Les dégâts sont de plusieurs types : décoloration des feuilles, réduction de croissance et de la floraison etc.
Les méthodes de lutte
- Méthodes culturales : elles ne permettent pas d’éradiquer les acariens, mais évitent la prolifération comme le bassinage des plantes (les acariens ne supportent pas une atmosphère humide).
- Méthodes chimiques : utilisation d’acaricides. A utiliser avec précaution car les acariens ont la faculté de rapidement exploiter le produit qui est censé les détruire, donnant ainsi des souches résistantes.
- Méthodes biologiques : utilisation d’auxiliaires : divers insectes (Stethorus punctillum, Chrysopa, Anthocoridae, Miridae) s’attaquent aux acariens. Mais ce sont surtout des acariens prédateurs, les typhlodromes qui permettent de réaliser une lutte biologique efficace.
Les 2 principales espèces dommageables à la vigne
L’araignée rouge et les araignées jaunes sont à peine visibles mais elles peuvent causer des dégâts considérables et l’apparition de nouvelles espèces est toujours à craindre. Les larves sucent la sève et les adultes piquent la feuille, détruisant ainsi les cellules. Au printemps, les jeunes feuilles tombent. L’aoûtement ensuite est souvent mauvais et les grappes mûrissent mal.
- Les araignées jaunes : les piqûres de l’araignée jaune provoquent la formation de tâches jaunes, puis brunes (sur les cépages blancs) ou rouge (sur les cépages rouges) sur le limbe. Une décoloration peut être visible à partir de juin, s’intensifiant pendant l’été. Résultat : baisse de la qualité de la récolte (moins de sucres dans les baies). En cas de fortes attaques, les feuilles chutent prématurément en août.
- L’araignée rouge : les piqûres provoquent des décolorations ponctuelles de la feuille, visibles par transparence sous forme de petites taches jaunes. Au printemps, les pointes du limbe peuvent brunir ou noircir. Les feuilles deviennent gris verdâtre ou gris brunâtre et restent plus petites. A un stade ultérieur, la feuille devient brune. Au printemps, les premières feuilles peuvent tomber dans les cas graves. En été, les feuilles brunes restent sur le cep. L’aoûtement des bois peut être perturbé. Une perte de la teneur en sucre des baies peut survenir à la récolte.