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Champagne Drappier à Urville. Vous avez dit cistercien !

C’est à croire que Drappier, cette grande maison de Champagne de l’Aube serait sous « la coupe » cistercienne ? Son désert si cher aux cisterciens est la minuscule commune d’Urville (une centaine d’habitants) de la Côte des Bar à 8 km de Bar-sur-Aube. Un terroir qu’on pourrait imaginer isolé, loin du fracas du monde, de la Côte des Blancs, de la Montagne de Reims ou de la Vallée de la Marne par exemple. Mais Urville est si proche de Clairvaux et de son abbaye fondée par Saint Bernard que l’âme cistercienne semble habiter ses champagnes, des vins dépouillés de tout artifice, « des champagnes sans concession, d’une très rare définition aromatique et d’une netteté hors du commun ». On y retrouve l’épure, la sobriété l’authenticité qui marque le style cistercien. Ainsi, à l’excellence sophistiquée parfois surfaite, la Maison a pris l’option de l’authenticité et du naturel grâce notamment à un très faible dosage et un usage extrêmement modéré des sulfites. Voir la cuvée Brut Nature (zéro dosage) Pinot Noir sans soufre.

Maison de Champagne Drappier à Urville, village d’une centaine d’habitants dans la Côte des Bar. Photo © François Collombet
Sentence de Bernard de Clairvaux rappelant à l’entrée de la cave, l’influence cistercienne des lieux. Photo © François Collombet

Le vignoble, un héritage des moines de Clairvaux

L’abbaye de Clairvaux dans le strict respect de la Règle de saint Benoît possédait des vignes sur le coteau bien exposé bordant son mur de clôture Nord. Dès le XIIe et XIIIe siècles l’abbaye va contrôler un vaste domaine viticole réparti sur toute la région, à partir de plusieurs grands celliers viticoles (Baroville et Colombé-le-Sec) ainsi que de nombreuses granges comme Fraville ou de caves comme celle d’Urville* construite en 1152 et que la Maison Drappier occupe aujourd’hui. Autre héritage, si chez Drappier, des foudres en chêne affinent les grands millésimes jusqu’à leur mise en bouteille, les plus petits contenants (muids ou demi-muids) sont, façonnés dans un chêne local. Il provient de la forêt créée non par les moines mais par les Templiers au XIIIe siècle et dont la forêt d’Orient (aujourd’hui, Parc naturel régional de la Forêt d’Orient dans l’Aube) est l’héritage.

*A Urville, la Famille Drappier était en mitoyenneté avec cette cave. Elle l’achète et s’y installe après la Seconde Guerre mondiale. Elle abrite quelques grands millésimes et les plus grands flacons de la maison.

La cave Drappier à Urville construite par les cisterciens de l’abbaye de Clairvaux

L’œuvre des moines convers

Il faut imaginer que les vignes qui surplombent Urville furent plantées et exploitées par les moines convers de Clairvaux. Leur statut les destinait aux travaux manuels liés à l’abbaye, y compris à l’extérieur de la clôture, n’étant pas tenu de participer à tous les offices de la communauté. Ils étaient en fait considérés comme laïcs par le Droit Canon. À l’instar des moines de Cluny en Bourgogne, ce sont eux qui vont planter les vignes sur la Côte des Bar. Ils avaient importé de Bourgogne le morillon noir, ancêtre du pinot. Juste retour à l’histoire puisque le domaine Drappier se veut terre d’accueil du pinot noir, cépage qui « coule dans nos veines » aime à dire Michel Drappier. Rien de plus vrai ! Au début des années 1930, son grand-père maternel décide le premier de replanter le pinot noir dans le canton. Sa décision fait sourire et on le surnomme le « Père Pinot » *. Ce cépage représente aujourd’hui 70 % du vignoble Drappier et de l’Aube. A Urville, il est cultivé selon les principes du bio et du naturel.

*Voir dans Les Ephémères, la micro cuvée Père Pinot, champagne assemblé à partir de 4 pinots champenois (25 % chacun) : pinot noir, pinot blanc (blanc vrai), pinot gris (fromenteau) et pinot meunier. Seuls 1200 flacons ont été réalisés et numérotés à la main et dont l’étiquette a été dessinée par Charline Drappier évoquant Georges, l’arrière-grand-père de la famille dit « Père Pinot ».

Vignes qui surplombent Urville. Elles furent au XIIe siècle plantées et exploitées par les moines convers de Clairvaux. Le pinot noir représente aujourd’hui 70 % du vignoble Drappier à Urville. Il est cultivé selon les principes du bio et du naturel. Photo © François Collombet
Dans Les Ephémères, cuvée Trop m’en Faut (100 % fromenteau) signé Michel et Hugo. Un moment rare dans cette dégustation pour évaluer le grand potentiel du fromenteau. Photo © François Collombet

Chez Drappier, la nouvelle vie des cépages oubliés

Mais Drappier en bon archiviste des cépages oubliés en fait plus. Il met à l’honneur quatre cépages modestes mais présents dans le cahier des charges de l’appellation et dans l’histoire du Champagne : l’arbanne (peut-être un croisement d’un Vitis local et d’un cépage apporté par les Romains) ; le petit meslier (ses parents seraient le savagnin et le gouais) ; le blanc vrai (né d’une mutation génétique du pinot) et le fromenteau*. Ils occupent à eux quatre, 3,5 ha cultivés en agriculture biologique. Il y a plus de 20 ans, ils étaient présents à l’état résiduel dans le vignoble d’Urville. Commença alors un travail de recherche et d’apprentissage qui engendra la cuvée Quattuor en 2007 (Blanc de Quatre Blancs : arbanne 25 %, petit meslier 25 %, blanc vrai 25 %, chardonnay 25 %) et dans Les Ephémères : Trop m’en Faut (100 % Fromenteau*) signé Michel et Hugo. Trop m’en Faut étant une contrepèterie de fromenteau signifiant « je n’en n’aurai jamais assez ». Cette cuvée est une expérimentation menée par Hugo afin de connaître le potentiel du fromenteau en vinification séparée sous deux formes : Coteaux Champenois (vin tranquille) et Champagne. Ces deux expressions 100 % Fromenteau (tirées à 375 bouteilles chacune) sont une première dans la région. Issus de la récolte 2015 puis vinifiés en barriques, ils ont été mis en bouteille en mai 2016. Le Champagne n’a reçu aucun dosage (brut nature).

*Fromenteau ou fromentot : ancien nom parfois donné au pinot gris en Champagne (mutation par la couleur du pinot noir). Ce très ancien cépage du nord-est de la France (notamment dans l’Aube) faisait partie de l’encépagement du Champagne mais il fut délaissé par les viticulteurs champenois. fromentot est aussi synonyme de roussanne, cépage blanc en Isère.(Sources : www.dico-du-vin.com)

La cuvée qui rend hommage à l’abbaye de Clairvaux

Pour s’imprégner de l’esprit cistercien de l’abbaye de Clairvaux et rendre hommage à son fondateur, Saint-Bernard, Michel Drappier a créé la cuvée Clarevallis *(Clairvaux), un assemblage de pinot noir (75 %), de chardonnay, de pinot meunier et de l’étonnant et exubérant pinot blanc (appelé également blanc vrai). Vinifié en cuves inox pour conserver le croquant du fruit, une partie cependant (25 %) passe par le bois dans des muids de chêne de la forêt d’Orient toute proche. Enfin, Clarevallis est dégorgée et dosée en extra brut (4g/l) avec une liqueur élaborée à partir de sucre de canne bio.

* Clarevallis étant le nom donné par Saint Bernard à l’abbaye qu’il fonde en 1115, à quelques kilomètres d’Urville.

Dans le grand salon d’Urville, André et Michel Drappier, père et fils pour cette dégustation de la cuvée Clarevallis qui rend hommage au fondateur de l’abbaye de Clairvaux, Saint-Bernard. Assemblage de pinot noir (75 %), de chardonnay, de pinot meunier et de l’étonnant et exubérant pinot blanc (appelé également blanc vrai). Photo © François Collombet

Un domaine à 70 % pinot noir

Essentiellement situé sur la commune d’Urville sur un socle calcaire du Kimméridgien Supérieur (identique à Chablis), le vignoble de la maison* (62 ha en propriété et 50 ha en contrats associés) conserve l’identité forte de l’arrondissement de Bar-sur-Aube, sous influence du pinot noir. Un cépage qui règne en maître à hauteur de 70 % du domaine, complété par le pinot meunier (15 %), le chardonnay (9 %) et les 4 cépages anciens (6 %).

*90 ha en tout partagés entre la Côte des Bar, berceau de la Famille, la Montagne de Reims, connue pour la puissance de son pinot noir et la Côte des Blancs, réputée pour la finesse de son chardonnay. Drappier possède également des caves sur le secteur de Reims, à la Butte Saint-Nicaise, monument classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2014.

Une vertu cardinale chez Drappier, le respect de la nature

Sur le domaine, aucun désherbant, ni insecticide n’est utilisé. Le sol est labouré à la main, avec des chevaux et de façon mécanique. Le tracteur électrique remplace progressivement le matériel thermique. Grâce à un enherbement maîtrisé, la biodiversité est encouragée, garantissant l’équilibre naturel de la vigne. L’utilisation du cheval permet de travailler au plus proche de la plante, de réduire l’impact carbone*, et surtout de ne pas favoriser l’érosion. Les 27 ha cultivés en agriculture biologique (certifiés par le label Ecocert) sont consacrés à l’élaboration des cuvées Clarevallis, Quattuor, Grande Sendrée, et Grande Sendrée Rosé.

*Drappier, premier domaine en Champagne « carbone neutre ». Depuis 2016, le Champagne Drappier est le premier domaine en Champagne à être “carbone neutre” (Écoact). Pour l’année 2017, Michel Drappier a été couronné par le magazine The Drinks Business « Green Personnality of the Year ». Deux exemples pour aboutir à ce résultat : la Maison s’est dotée de toits voltaïques assurant 75 % de ses besoins en électricité. Ensuite, le changement de bouteille en 2017. Il avait pour but d’augmenter le pourcentage de verre recyclé à 80 %. Le verre blanc, neuf et moins efficace quant à la conservation du vin, a été abandonné pour du verre marron recyclé absorbant 99,7% des UV. De plus, la nouvelle forme de bouteille Drappier conçue par Michel Drappier est 15 % plus légère qu’une bouteille de Champagne traditionnelle. A noter que la bouteille est le premier poste de consommation d’énergie du bilan carbone.

Des levures choisies et élevées au domaine. Les cuvées sont vinifiées avec une intervention minimale, elles ne sont pas filtrées, ni décolorées. Aucun produit d’origine animale n’est utilisé. Une partie des levures utilisées pour les fermentations ont été choisies et élevées au domaine. Au terme de plusieurs années d’expérimentations, elles ont été baptisées « Drappier Fermentum Meum » (DFM).

Michel Drappier dans le grand salon de la maison d’Urville. Il est aujourd’hui épaulé par ses 3 enfants (Charline, Hugo et Antoine, la huitième génération). En quarante ans, il a exploré, expérimenté et imposé sa vision du champagne (le zéro dosage, le sans souffre, la suppression du collage et des filtrations, les cépages anciens, etc.). Résultat, une maison restée familiale qui n’arrive plus à fournir (des exportations dans 112 pays). Aux enfants de reprendre la main et de porter le Champagne Drappier vers son troisième centenaire. Photo © François Collombet

Dans la famille Drappier, je demande le grand-père, le père, les enfants et les petits-enfants

Pourquoi les petits-enfants, bien jeunes encore pour influer sur la marche de la Maison ? Et pourtant ! Ce sont eux qui fêteront à l’âge d’André, leur arrière-grand-père (né en 1926), le troisième centenaire du Champagne Drappier, maison fondée ici même en 1808 à Urville. Il s’agit d’une rare maison en Champagne qui est toujours restée familiale. Aujourd’hui, c’est la 8e génération de Drappier qui la dirige. Chaque année d’ailleurs, 3 générations se réunissent (André Michel et Hugo Drappier) avec le chef de cave et œnologue Elysé Brigandat (chez Drappier depuis 2020), pour un moment clé dans l’élaboration du Champagne, l’assemblage des vins. Faut-il préciser que Drappier est dans le top 30 des marques de Champagne (en position 16) jouissant de la meilleure réputation dans le monde en 2022, selon le magazine anglais Drinks International.

L’apport des grands-parents, André et Micheline Drappier

Depuis 1979, Michel Drappier maîtrise les vinifications tandis qu’André, son père fort de ses 74 vendanges, bon pied (sans doute un peu moins ces temps derniers) bon œil, est la mémoire de la maison. Il s’est toujours appuyé sur sa femme Micheline disparue bien trop tôt. Ensemble, ils ont créé en 1952, la cuvée référence de la Maison, Carte d’Or avec son étiquette jaune reconnaissable. Une évocation de la gelée de coing, fruit jaune dont on retrouve quelques notes aromatiques dans chaque bouteille. On doit à André, à la suite du gel historique de 1957 (récolte détruite à 95 %) d’avoir introduit le pinot meunier plus résistant aux froids printaniers. Mais c’est à Micheline en 1968 que revient l’idée d’un Champagne Rosé. Il sera 100 % pinot noir. Cinquante ans plus tard, ce Rosé de Saignée ainsi que les cuvées Carte d’Or et Grande Sendrée feront leur entrée à l’Elysée (à partir de 2002)

On sert le Champagne Drappier à la Boisserie chez le Général de Gaulle

Le général de Gaulle, voisin d’Urville était un fidèle client de la maison Drappier. Aujourd’hui en son honneur, cette cuvée Charles de Gaulle, toujours millésimé, est composée à 80 % pinot noir et 20 % chardonnay avec une vinification par gravité, un débourbage naturel, une fermentation malolactique, pas de filtration, un élevage partiel sous bois et un élevage en bouteille de 36 mois. (Dosage : 7 g/l). Photo © François Collombet

C’est sans doute un très grand sujet de fierté pour André Drappier. Son Champagne, cuvée Drappier Pinot Noir fut choisi en 1965 par le Général de Gaulle pour sa consommation familiale à Colombey-les-deux-Eglises (La Boisserie étant à une vingtaine de kilomètres d’Urville). Ce choix avait été orienté par le colonel Gaston de Bonneval, ami de la famille (il était le parrain de Michel Drappier) et aide de camp du Général. Ainsi cette commande de vingt-quatre bouteilles de champagne extra-dry* facturées au prix unitaire de 7,75 francs est restée célèbre dans la famille ; une facture au nom de : «  M. le Général de Gaulle, La Boisserie, Colombey-les-Deux-Églises, Haute-Marne, le 3 mars 1965  »

*Extra dry, c’était le goût de l’époque. Mais ce ne fut pas le choix de Michel Drappier lorsqu’en 1990 pour le cinquantième anniversaire de l’Appel du 18-Juin, il initia la cuvée Charles de Gaulle composée à 80 % pinot noir et 20 % chardonnay. « Il s’agit du même vin, précise Michel Drappier avec les mêmes parcelles de vignes, on a juste changé le dosage : suivant la mode de son temps, le général buvait en effet de l’Extra-dry dosé à 20 grammes, dans une coupe et au dessert… Aujourd’hui, la cuvée Charles de Gaulle (dosage : 7,5 g/l) est tirée entre 4000 et 10 000 bouteilles par an (le magazine américain Wine Spectator lui accordait 91 points).

Charline, Hugo, Antoine : les enfants à la manœuvre

Depuis 2016, Michel et son épouse Sylvie, sont rejoints par la huitième génération de la famille Drappier. Charline, née en 1989, prend progressivement en charge la commercialisation, tandis que son frère Hugo, né en 1991, est responsable de la viticulture et de l’œnologie. Antoine, né en 1996, est passionné par les animaux et la nature. Avec son cheval de trait, il cultive une partie du vignoble en bio. Potager, vergers anciens, et basse-cour font maintenant partie des activités complémentaires de la maison Drappier. Antoine, Hugo et Michel Drappier travaillent de concert, en s’appuyant sur les savoirs d’André Drappier, pour mener des projets inédits : sélection massale, macération unique, assemblage inattendu, vieillissement sous la mer*, projet de transport du Champagne à la voile vers les Etats-Unis… Ils expriment aujourd’hui leur vision de la Maison en signant notamment quatre micro-cuvées Drappier issues de vignes labourées à cheval.

*Le vieillissement du champagne Drappier en « immersion ». A 30 m de profondeur, la pression sous-marine, la température et la lumière sont idéales pour la maturation du vin. Ces bouteilles sont immergées en Bretagne pendant un, deux ou trois ans. Pour comparer, dans un coffret, deux bouteilles d’un même champagne, celui sorti des profondeurs océanes et celui élevé dans les caves de la Maison Drappier à Urville.

4 cuvées uniques et limitées dans la gamme « Les Ephémères » : Père Pinot (assemblage des 4 pinots champenois : pinot noir, pinot blanc (blanc vrai), pinot gris (fromenteau) et pinot meunier. Trop m’en faut (100 % fromenteau) en version champagne et vin tranquille (Coteaux Champenois) et Les Immersions (Cuvées Grande Sendrée). Antoine, Hugo et Michel Drappier travaillent de concert, en s’appuyant sur les savoirs d’André Drappier, pour mener des projets inédits : une sélection massale, une macération unique, un assemblage inattendu, un vieillissement sous la mer…

Champagne Drappier, la différence !

1/ Un foudre en forme d’œuf. En plus des foudres en chêne qui affinent les grands millésimes jusqu’à leur mise en bouteilles, la maison en 2012 s’est dotée d’une pièce spectaculaire, un foudre en forme d’œuf, premier en Champagne. Baptisé Ovum (œuf en latin), il est capable de recevoir 3.342 l. Il est réservé aux plus beaux millésimes de la Grande Sendrée.

2/ Chaque bouteille est unique. Les vins des champagnes Drappier sont élaborés uniquement avec la première presse (lors du pressurage). Drappier est la seule maison à effectuer la prise de mousse, le remuage et le dégorgement individuel de chaque flacon de la demi-bouteille au Melchisédech (30 l, soit 40 bouteilles) ; une technique traditionnelle qui assure au vin une fraîcheur et une finesse d’effervescence exceptionnelles.

3/ La collection de liqueurs de dosage. Les liqueurs d’expédition sont vieillies dans des cuves en chêne du Limousin puis en dame-jeanne pendant plus de 15 ans, gagnant ainsi en concentration et en noblesse. Une dose réduite est ajoutée à chaque bouteille au moment du dégorgement afin d’accentuer la longueur en bouche sans jamais alourdir le palais. Les Champagnes ainsi obtenus sont plus complexes et plus purs aussi.

4/ Des flacons hors norme. On connaît Drappier pour ces flacons hors-norme dont les noms égrainent les rois de la Perse ancienne. La maison est l’une des très rares à proposer de très grands contenants. Ils sont produits en toutes petites quantités, ce sont des bouteilles rares et exceptionnelles. Mais pour le Primat*, exclusivement élaboré par Drappier la maison lui a donné un nom gallo-romain venant de Primatus (première place, primauté). Quant au Melchisédech, le plus gros contenant de Champagne disponible au monde, il conserve son nom venu de Babylone. (30 l soit 40 bouteilles).

*Ainsi Carte d’Or Primat équivaut à 27 litres soit 36 bouteilles soit près de 240 flûtes.

Drappier propose tous les formats de bouteilles de Champagne. Il en existe 17, allant d’une petite contenance comme le quart (20 cl) à une contenance élevée (30 l) pour le Melchidesec. Pour le Primat (27 l) Drappier est le seul élaborateur de ce contenant. Photo © François Collombet
Bienvenue dans la Maison de Champagne Drappier à Urville dans la Côte des Bar. La famille y est installée depuis 1808. La Maison repose sur des caves construites selon la tradition en 1152 par les moines convers de Clairvaux sous la direction du cistercien Bernard de Clairvaux. Photo © François Collombet

Ce n’est pas dans la connaissance qu’est le fruit, c’est dans l’acte de saisir.

Bernard de Clairvaux, De la Considération*

Dernier ouvrage de saint Bernard de Clairvaux (mort en 1153), son testament politique et religieux.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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