Les chiffres clés du marché mondial du vin en 2013. C’est un marché dominé par les quatre plus grands pays producteurs. Cette année encore l’Europe est celle de tous les records. Selon les chiffres publiés fin octobre 2013 par l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin), la production européenne (les 28 pays de l’Union Européenne) va atteindre une progression de 11 % en 2013 avec 163,9 millions d’hectolitres (près de 23 milliards de bouteilles). Elle retrouve ainsi après une mauvaise année en 2012, les chiffres de 2009.
Les quatre premiers producteurs mondiaux de vin
N°1 : l’Italie. Elle garde son titre en 2013 de premier producteur mondial de vin avec 45 m d’hl ce qui place l’Italie devant la France avec une progression de 2 %.
N°2 : la France. Avec 44 m d’hl, elle talonne l’Italie et progresse cette année de 7 % compensant il est vrai des vendanges 2012 catastrophiques et cela malgré les aléas climatiques d’une année 2013 qui a connu un retard végétatif de près d’un mois et dont le vignoble fut frappée pendant l’été par la grêle notamment en Bourgogne et dans le Bordelais. Rappelons que grâce à des vendanges record en 2011, la France cette année là avait pris la tête des pays producteurs et qu’en 2012, elle battait un record au niveau des exportations de vin avec 7,6 milliards d’€.
N°3 : l’Espagne. Avec 40 millions d’hl, l’Espagne gagne chaque année en production avec le chiffre record de 23 % de progression.
A eux trois, l’Italie, la France et l’Espagne pèsent 45 % de la production mondiale estimée à 281 m d’hl. Si on ajoute la production de l’Allemagne (9 m d’hl) et celle des pays de l’Europe de l’est (Hongrie, Roumanie, Croatie…), c’est alors 75 % de la production mondiale qui se concentre en Europe. Ces chiffres sont à considérer au regard d’un vignoble qui ne cesse de s’éroder. Rappelons que l’Europe a perdu 270 000 ha de vignes après la très vaste opération d’arrachage financée par Bruxelles qui s’est achevée en 2011.
N°4 : Les Etats-Unis. Avec une récolte de 22 m d’hl, les Etats-Unis sont en progression de 7 %.
Les inquiétudes européennes
Face à ce qui pourrait paraître un statut hégémonique, l’Europe viticole a quelques inquiétudes pour 2014.
1/ Que seront les accords de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis (et le Canada). Y aura-t-il une remise en cause de ce qui fait la force du vignoble européen, ses indications géographiques protégées ?
2/ Quid de l’enquête antidumping que les autorités chinoises ont lancée en juin dernier sachant que la Chine est aujourd’hui le marché qui se développe le plus pour les vins européens et surtout français ?