Château Cos Labory Cinquième Cru classé (1855), Saint-Estèphe Médoc (vin rouge).
Le nom de Cos Labory vient comme dans Cos d’Estournel du vieux gascon qui signifie colline de cailloux. C’est sur cette colline, une croupe graveleuse qui longe la route allant de Château Lafitte-Rothschild à Cos, que Cos Labory possède une parcelle de 3 ha. Les 18 ha du domaine sont d’ailleurs divisés en trois parcelles assez différentes les une des autres avec des sols de graves, de calcaire et d’argile. L’encépagement est composé de cabernet sauvignon (58 %), de merlot (36 %) et de petit verdot (6 %).
La production annuelle est estimée à 80 000 bouteilles. L’élevage se fait sur 14 mois en fûts de chêne dont 50 % neuf et 50 % de barriques neuves. Second vin : Charme de Cos Labory
A la même famille pendant plus d’un siècle
Le vignoble de Cos Labory appartenait autrefois au domaine du Château Cos d’Estournel, dont il fut séparé à la Révolution française. Propriété de François Labory qui lui donna son nom, il fut racheté en 1845 par Louis-Gaspard d’Estournel qui presque ruiné dut le revendre 7 ans plus tard à un banquier anglais, Charles Martyns. En 1922, George Weber le rachète puis le lègue en 1959 à sa fille et son beau-fils François Audoy. L’aîné du couple, Bernard Audoy prend alors en charge le domaine familial (SCE des Domaines Audoy). Jusqu’en 2023, c’était encore l’une des rares propriétés classées dans le Médoc détenues par une famille depuis plus d’un siècle.
2023, Cos Labory racheté par Michel Reybier, le voisin du Cos d’Estournel
En 2023, Bernard Audoy a 69 ans. Il est copropriétaire avec ses 3 frères du château Cos Labory (18 ha) et du château Andron Blaquet (16 ha). Aucun n’a de descendant décidé à reprendre ces deux domaines (tout au moins financièrement). Ils décident donc de vendre d’un bloc les 34 ha situés en appellation Saint-Estèphe. Cet ensemble est vendu au plus proche, c’est à dire au voisin, Michel Reybier propriétaire de Cos d’Estournel (Deuxième Cru classé 1855).
Et c’est ainsi que cette vente de 2023 permet de reconstituer ce qu’était le grand vignoble historique de Cos d’Estournel au moment du classement de 1855.