Gel : le gel a toujours été un fléau sur la vigne en débourrement à la fin de l’hiver et au printemps. Il peut détruire les ceps et tuer les jeunes bourgeons. Il peut « brûler » comme en 1951 certaines parcelles en Champagne anéantissant jusqu’à 100 % de la récolte. Les dégâts causés par l’hiver 1956 sont encore partout de triste mémoire.
Pour se protéger du gel, le vigneron peut utiliser :
- les bougies de paraffine,
- les chaufferettes à fuel (puis à gaz),
- l’aspersion d’eau, méthode économiquement plus rentable malgré les coûts élevés de l’investissement,
- les tours anti-gels,
- le frost-buster, turbine avec brûleur à gaz remorqué par tracteur.
Beaucoup aujourd’hui se tourne vers le câble électrique chauffant expérimenté en Champagne dans les années 1990 et qui gagne du terrain en Bourgogne notamment à Chablis.
Demain, les vignerons devraient se voir proposer une « molécule antigel », un éliciteur* stimulant les mécanismes de défenses naturelles et renforçant l’acclimatation au froid de la vigne. Cette molécule devait permettre à la vigne de supporter des gels printaniers (jusqu’à moins 3°) en dessous de la zone de tolérance normale sans altération de son génome. Ces propriétés ont déjà été validées sur différents cépages comme le pinot noir, le chenin et les cabernets.
Un détail important ! L’éliciteur* devrait être classé en produit phytosanitaire !
* Il a été démontré que des molécules « signal » (ou éliciteurs) sont capables de déclencher une réponse de la plante qui va synthétiser des métabolites lui permettant de se défendre.