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Mâconnais (le) Bourgogne

Le Mâconnais : nous sommes à l’endroit précis des très grands Pouilly, et de l’un des plus célèbres sites préhistoriques de France ; c’est là que fut découvert un charnier d’ossement d’animaux de près d’un hectare. La technique préhistorique de chasse était simple : il suffisait aux rabatteurs de pousser les chevaux sauvages jusqu’au bord de l’à-pic puis, par des feux et des cris, de les obliger à sauter dans le vide. Au pied du promontoire, sorte de vague comme pétrifiée dans le ciel, on les dépeçait.

La roche de Solutré, rendu célèbre autrefois par certaines ascensions présidentielles (François Mitterrand), a retrouvé la sérénité de ses vignes. Alors, pourquoi ne pas s’y arrêter, sur les coups de 11 heures, pour se rincer la bouche d’un somptueux Pouilly-Fuissé à la couleur d’or pâle, légèrement teinté de vert !

Patrie du vin, des poètes et des églises romanes

Cette superbe région du Mâconnais, bordée à l’est par la Saône, majestueuse entre Tournus et Mâcon, est la patrie du poète Lamartine. C’est l’extrémité sud de la Bourgogne qui s’imbrique dans le nord du Beaujolais. D’ailleurs entre Mâconnais et Beaujolais, la frontière est intangible, ne serait-elle qu’administrative ? Cette presque confusion territoriale englobe également l’encépagement. A l’instar des quelques rares Beaujolais blancs, les mâconnais blancs sont issus du seul chardonnay. Est-il ici utile de rappeler que Chardonnay est un village du Mâconnais ! Pour mémoire, rappelons également que le gamay banni de Bourgogne au XIVe siècle par Philippe le Hardi (duc de Bourgogne) règne aujourd’hui en maître dans le Beaujolais et côtoie dans le mâconnais avec bonheur, le pinot noir.

Ici, les vignes se sentent à l’aise dans un paysage de collines adoucies où l’art roman a laissé ses plus belles églises. D’ailleurs la vigne n’a-t-elle pas trouvé ses racines dès l’époque romaine, vers le IIIe siècle ?

Le vignoble du mâconnais, le plus méridional et le plus vaste des vignobles de Bourgogne, couvre environ 6500 ha sur une longueur de 35 km. Il commence après Tournus pour se terminer à 10 km au sud de Mâcon, dans une inextricable confusion de vignobles. Ainsi, La Chapelle-de-Guinchay, commune du Mâconnais et limitrophe des prestigieux Juliénas, Saint-Amour et Chénas, vend ses vins rouges comme Beaujolais et ses vins blancs comme Mâconnais.

Du point de vue géologique, la région, appuyée sur le massif du Morvan, est formée de hauts plateaux, les monts du Mâconnais, qui culminent à 760 m. Ils s’achèvent à l’est par une bordure calcaire dominant la Saône, là où se trouvent les principaux vignobles.

La confrérie des vignerons de Saint-Vincent de Mâcon

Elle remplace une ancienne confrérie du village. Ses postulants qui, au cours d’un chapitre, sont reçus comme chevaliers ou officiers, doivent symboliquement exécuter les principaux travaux du vigneron (taille, piochage, vendange,…) avant de boire à la coupe de mariage, sur des vieux airs de la confrérie.

Georges Blanc viticulteur en Mâconnais

C’est l’un des grands restaurateurs et hôteliers français installé dans le village de Vonnas au cœur de la Bresse honoré de 3 étoiles au Guide Michelin* et de 4 toques au Gault&Millau. Georges Blanc est issu d’une dynastie de cuisinières bressanes dont sa grand-mère Elisa Blanc surnommée la Mère Blanc, et sa mère Paulette Blanc. Aujourd’hui, il est à la tête d’une entreprise florissante de plus 100 employés. Ses fils Frédéric et Alexandre Blanc suivent les pas de leur père.

Non content de posséder dans son restaurant l’une des plus belles caves du monde (130 000 bouteilles dans plus de 3000 appellations différentes), Georges Blanc a réalisé en 1985 un vieux rêve : créer son propre vignoble à partir de terres en friches. Il a planté 17 hectares de Chardonnay en pleine zone d’appellation, sur le site remarquablement exposé d’Azé au cœur du Mâconnais (arrondissement de Mâcon). Le domaine d’Azenay (Cellier d’Azenay) doté d’un cuvage ultra moderne donne des vins qui sont depuis, régulièrement primés.

* La maison Georges Blanc est l’établissement le plus anciennement étoilé au monde.

Les appellations du Mâconnais

Le sol, brun calcaire et calcique, donne, à partir du chardonnay, l’essentiel des grands vins blancs du Mâconnais qui profitent des pentes très ensoleillées des collines de Pouilly, Solutré et Vergisson. Les vignobles en contrebas, moins bien exposés, sur des sols limoneux à chailles (calcaire jurassique truffé de silex), fournissent les vins plus ordinaires.

  • Mâcon-Villages (blanc)
  • Mâcon, Mâcon supérieur (blanc, rouge, rosé)
  • Pouilly-Fuissé (blanc)
  • Pouilly-Loché et Pouilly-Vinzelles (blanc)
  • Saint-Véran (blanc)
  • Viré-Clissé (blanc)

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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