Muscadelle (cépage blanc) : la synonymie peut être trompeuse, mais rien avoir avec le muscat bien qu’il partage avec lui, une certaine exubérance dans l’expression aromatique*. Ce cépage blanc bordelais qui exige beaucoup d’attention (débourrement tardif et maturité précoce) plait aux viticulteurs pour leur offrir une grande richesse aromatique souvent indispensable à l’assemblage avec le sauvignon et le sémillon. On ne dépasse pas en général les 3 à 5 %. Il apporte alors une touche musquée très recherchée dans les liquoreux.
La muscadelle est essentiellement cultivée en Gironde et en Dordogne d’où elle semble être originaire. Elle fut associée au sémillon dès le XVIe siècle pour produire des vins liquoreux à Monbazillac et dans le sauternais (Barsac et Sauternes).
Rarement vinifié seul
Ce cépage accumule comme on l’a vu bien des difficultés. Il arrive difficilement à maturité, pour le récolter, il faut d’ailleurs souvent effectuer plusieurs passages dans les vignes, de vigueur moyenne, il est très sensible aux maladies. Il est donc peu implanté. Pourtant, il a quelques atouts : un bon rendement, une remarquable richesse en arômes floraux qu’accompagnent des notes de zestes d’orange légèrement musquées. IL apporte aussi une certaine rondeur à des vins plus vifs issus du sauvignon. Il est rarement vinifié seul.
La Muscadelle a aujourd’hui retrouvé toute sa place dans l’assemblage également de vins blancs secs, ceux de l’Entre-deux-Mers, des Côtes de Bordeaux ou même des Graves.
La muscadelle est cultivée également en Hongrie, Roumanie, Californie et Australie.
*Arômes floraux évoquant d’ailleurs le muscat mais en plus discret.