Les acariens font partie de la famille des araignées. Ce sont des arachnides. Ils ont donc 8 pattes comme les araignées et non 6 comme les insectes. Ils sont minuscules, puisqu’ils mesurent entre 0,2 à 0,4 mm environ. Ils parasitent les vignes et peuvent provoquer de gros dégâts en se développant sur les jeunes pousses et les feuilles. Les pullulations sont favorisées par un temps chaud et sec, par la présence de poussières sur le feuillage et par un déséquilibre de l’environnement. Les acariens se localisent sous les feuilles. Deux types d’acariens principalement affectent la vigne :
Les acariens rouges
Ils sont appelés également araignée rouge. Ils peuvent faire des ravages en s’attaquant aux jeunes feuilles de vigne, dès le débourrement. Au printemps des points de nécroses sur feuilles sont observés. Plus les températures seront fraîches plus le développement de la vigne sera perturbé. En été le feuillage prend une teinte « plombée » caractéristique. La photosynthèse est alors moins efficace et la qualité de la vendange en sera diminuée.
Les acariens jaunes
On les appelle aussi araignée jaune. Ils se nourrissent à la face inférieure des feuilles. Au printemps en présence de fortes populations, la croissance de la vigne peut être perturbée. A l’apparition des inflorescences (disposition des fleurs sur la tige), des piqûres peuvent provoquer leurs dessèchements. En été les attaques sur feuilles se traduisent par des tâches jaunes pâles ou rouges (en fonction du cépage) le long des nervures qui restent toutefois vertes. Ces tâches finissent par occuper toute la longueur des nervures puis la totalité de la surface de la feuille. La photosynthèse est alors moins efficace.
Lutter contre les acariens
Pour lutter contre les acariens, on utilise des acaricides qui les tuent ou les empêchent de se reproduire. Mais aussi performants soient-ils, leur efficacité a chuté en quelques années du fait notamment des applications annuelles trop nombreuses. D’ailleurs ces solutions chimiques restent très fragiles en tenant compte de la rapidité avec laquelle la plupart des acariens sont susceptibles de développer des résistances.
La solution est sans doute la mise en œuvre de méthodes alternatives dans le cadre des systèmes de lutte intégrée comme l’utilisation des prédateurs naturels : la coccinelle et des thyphlodromes. Ces derniers sont des acariens prédateurs qui consomment une dizaine d’araignées mais se reproduisent moins vite que les araignées (3 générations contre 7 à 8). Ainsi, seule la lutte chimique acaricide raisonnée, entraînant le développement des acariens prédateurs, a permis de maintenir une efficacité correcte, tout en diminuant le nombre moyen d’applications.