Baux-de-Provence AOC, vins rouges, rosés : cette récente appellation sous-régionale s’est séparée en 1995 des Coteaux d’Aix-en-Provence. Elle s’étend à l’extrême limite occidentale du très vaste vignoble provençal, sur un petit territoire de 280 ha au milieu des Alpilles, autour de la pittoresque cité des Baux. Le relief très érodé, forme une sorte de barrière de calcaires qui va d’ouest en est, de la vallée du Rhône à la vallée de la Durance. La vigne y trouve sa place sur des dépôts caillouteux parmi les oliviers. Beaucoup de vignerons se battent ici pour des rendements plus bas, pour une taille plus restrictive et un élevage d’au moins douze mois des vins rouges. Grenache, syrah et mourvèdre représentent 60 % de l’encépagement associés accessoirement au cinsault, au carignan et au cabernet sauvignon. Les vins rouges (80 % de la production) possèdent une bonne concentration et des tannins lisses et soyeux. Ils ont beaucoup de chair et de rondeur, révélant avec le temps des parfums d’épices et de garrigues.
4 ou 5 ans sont nécessaires pour mieux les apprécier.
Les rosés au goût très prononcé (à base de syrah et de cinsault) s’obtiennent essentiellement par saignée. Ils sont aromatiques, gras, charnu et bien fruités. Les blancs sont confidentiels. Ils sont encore commercialisés sous l’appellation Coteaux d’Aix-en-Provence.