(La) Côte-d’Or, département de la Bourgogne : la Côte-d’Or, « côte de pourpre et d’or » ou tout simplement « la Côte », est le cœur de la Bourgogne. Sur une inextricable mosaïque de vignobles, elle produit des vins magnifiques, parmi les plus grands du monde ! De Dijon à Santenay, il faut imaginer une ligne presque continue de 65 km de coteaux. La largeur n’excède pas 4 km. Les coteaux culminent entre 400 et 500 m, merveilleusement exposés est, sud-est, à l’abri des vents dominants, avec un ensoleillement maximal. Tous les grands crus se retrouvent entre 250 et 300 m d’altitude, sur des versants souvent à forte déclinaison (jusqu’à 20 % pour la montagne de Corton).
La formation jurassique apporte un sous-sol constitué de calcaire oolithique (calcaire formé de grains ressemblant à des œufs de poisson) et marneux, terrain de prédilection des grands vins blancs de Bourgogne. On trouve également des sols argilo-calcaires riches en fer ou argilo-siliceux, plus propices aux bourgognes rouges de la Côte de Nuits.
Deux cépages se partagent en maîtres absolus la Côte-d’Or, le pinot noir pour les rouges et le chardonnay pour les blancs. Il faut y ajouter l’aligoté que l’on rencontre surtout dans les Hautes-Côtes.
La Côte-d’Or se partage en deux. Excluons la Côte dijonnaise, florissante au temps des ducs de Bourgogne. Elle est aujourd’hui absorbée par la banlieue dijonnaise qui n’a laissé que les vignobles de Marsannay (le fameux rosé de Marsannay) et de Couchey, entrée en matière d’ailleurs fort agréable des grands Bourgogne. On a donc :
– la Côte de Nuit, qui s’étire sur une vingtaine de kilomètres, de Fixin à
Corgoloin. Elle regroupe trente-huit appellations sur une douzaine de communes, dont Nuits-Saint-Georges.
– la Côte de Beaune, qui prend le relais plus au sud. Elle s’étend sur 30 km jusqu’à
Sampigny les Maranges. Elle est à la tête de soixante-quatre appellations réparties sur vingt communes, dont quatre en Saône-et-Loire.