Côtes du Luberon, voir luberon AOC (Rhône), vins rouges, rosés, blancs : voici l’exemple type d’un vignoble partagé entre la vallée du Rhône, à laquelle le rattache sa partie nord, et la Provence dont fait indiscutablement partie son secteur sud. Ce vieux massif calcaire, cher à deux grands écrivains, Giono et Camus, entre Cavaillon et Manosque, regroupe sur ses versants nord et sud, un vignoble de 4 200 ha relié par la combe de Lourmarin. Il se répartit sur trente-six communes, toutes situées à l’intérieur du Parc Naturel Régional du Luberon (département du Vaucluse) qui s’étend sur 120 000 ha à l’est d’Avignon.
Dans le Luberon, plus qu’ailleurs, la vigne est tenace. Elle s’accroche à des collines brûlées par le soleil au milieu des cyprès, des chênes verts et de la garrigue. Les domaines à 80% sont regroupés en caves coopératives. La production est à 70% constituée de vins rouges, à la robe rouge sombre reflet violine, aux arômes de petits fruits rouges, de cerise, de mûres, de myrtille et d’épices. Ce sont des vins marqués par leur cépage, majoritairement grenache et syrah. A garder jusqu’à 6 ans.
Un climat plus frais que dans les Côtes du Rhône méridionales, des automnes plus précoces et des vendanges plus tardives expliquent la qualité des vins blancs qui y sont également produits Ils sont à base d’ugni blanc, cépage traditionnel de l’appellation, de grenache blanc et de vermentinu (ou rolle) introduit plus récemment. Tous ces éléments en font des vins équilibrés, vifs et élégants, à l’expression à la fois florale et fruitée.