Dauzac (château), AOC Margaux (Médoc, Bordeaux), Cinquième Crue (classement de 1855), vin rouge : ce grand domaine s’étend sur 120 ha d’un seul tenant. Il est bordé sur 1 km par la Gironde. 45 ha sont plantés de vignes qui s’étendent sur de belles croupes de graves de la commune de Labarde.
L’encépagement est dominé par cabernet sauvignon (58 %), complété de 37 % de merlot et 5 % de cabernet franc.
La production annuelle est d’environ 120 000 bouteilles.
Second vin : La Bastide Dauzac.
L’apparition de la vigne à Dauzac semble dater du XIIe siècle. Au XIIIe siècle, le vignoble appartenait à la sauveté de Macau, dépendance de l’abbaye Sainte-Croix de Bordeaux. En 1740, le domaine est apporté en dot par une demoiselle Drouillard lorsqu’elle se maria avec le comte Thomas Michel Lynch, descendant d’une ancienne famille irlandaise. Son fils Jean-Baptiste Lynch fut maire de Bordeaux de 1809 à 1815. En 1863, Nathaniel Johnston, grande famille d’origine britannique racheta Dauzac. C’est dans son domaine que fut inventée la bouillie bordelaise.
En 1885, Ernest David alors régisseur de Dauzac et de Ducru Beaucaillou mit au point à Dauzac cette fameuse « bouillie » inventée par Ulysse Gayon et le botaniste Alexis Millardet pour lutter contre les attaques du mildiou.
Après de multiples rachats au cours du XXe siècle, le château Dauzac passa sous le contrôle de la MAIF (Mutuelle d’assurance des instituteurs de France) en 1989. En 1992, André Lurton acceptait d’entrer dans la Société d’Exploitation du Château Dauzac à hauteur de 42%. Sa gestion permit de développer la qualité du vin et l’image de Dauzac, aidé en cela par les Œnologues Boissoneau Père et Fils. Président du Directoire de la Société pendant douze ans, André Lurton a aujourd’hui cédé la place à sa fille Christine Lurton de Caix qui gère aujourd’hui château Dauzac.