Entre Epernay et Reims, quelle est la véritable capitale du Champagne ? En fait, le cœur des champenois balance. Epernay et son Avenue de Champagne inscrite depuis 2015 sur la Liste du patrimoine mondial de l’humanité ; cette avenue qui va accueillir début 2021, le musée du Vin de Champagne et d’Archéologie régionale au sein du Château Perrier entièrement restauré. Mais le Champagne se devait d’avoir aussi pour capitale Reims l’une des villes les plus prestigieuses de France. Elle s’honore de sa cathédrale classée au Patrimoine mondial de l’Unesco au même titre que 3 autres bâtiments de la ville : le palais du Tau, le Musée Saint-Rémi et la basilique Saint-Rémi. Un quatrième site rémois, la colline Saint-Nicaise* consacré par l’Unesco en 2015 vient compléter cet ensemble exceptionnel. Quant à Hautvillers, qui lui contesterait le titre de capitale historique du Champagne ? C’est là que repose Dom Pérignon dans la célèbre abbaye où il vécut en tant que moine cellérier. Sa mort (quelle coïncidence !) correspond avec celle du roi soleil.
*Il s’agit d’anciennes carrières de craie exploitées à l’époque médiévale et reconverties en caves de champagne. Les sous-sols conservent à l’abri de la lumière et à température constante (10°) la production de six grandes maisons de champagne : Charles-Heidsieck, Ruinart, Pommery, Veuve Clicquot, Martel et Taittinger.
Epernay et son avenue du Champagne
Epernay c’est Champagne sur toute l’avenue. Les Champs Elysées du Champagne a-t-on pu dire. Sous les pavés de cette prestigieuse avenue, 200 millions de bouteilles dorment dans la craie, de l’or en bulles estimé à 4 milliards d’€. Epernay encerclée par la vigne est effleurée par la Marne qui de Châlons à Château-Thierry n’en finit pas de se perdre dans ses circonvolutions. Alors tiendrait-elle à distance, Reims sa grande rivale située plus au nord ? Une montagne sur 27 km les sépare. Et quelle montagne ! La mythique Montagne de Reims ! Un obstacle qui sied à Epernay, décrétée capitale du Champagne. Pour Franck Leroy, maire réélu d’Epernay en 2020 : le sujet est réglé depuis longtemps, Epernay est la capitale du champagne. Le comité interprofessionnel du vin de Champagne est ici, la plus grande maison, Moët & Chandon, est ici. Nous avons 110 km de caves, et l’avenue de Champagne est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Quand Epernay inscrit son nom au patrimoine mondial de l’humanité. Aÿ, entre coteau et canal, situé à 5 km d’Epernay, (presque un faubourg de la ville !) avec ses 429 ha de vignes classées Grands Crus et ses célèbres maisons de Champagne (Ayala, Bollinger, Deutz…) contribuent aussi à l’aura de la cité sparnacienne auxquels pourrait s’ajouter évidemment Hautvillers mais aussi nombre de villages alentours classés premier crus : Pierry, Cumières, Mareuil-sur-Aÿ (Champagne Philipponnat…), Dizy, Chouilly… Last but not least, Epernay et la Champagne, le 4 juillet 2015, après 8 ans d’attente, étaient inscrits* officiellement sur la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco.
*Dans la catégorie Paysage culturel, 3 sites de la Champagne ont été retenus : l’avenue de Champagne à Epernay, la colline Saint-Nicaise à Reims et les coteaux historiques autour d’Epernay.
Château Perrier au 13 avenue de Champagne : le nouveau musée du Vin de Champagne et d’Archéologie régionale
Depuis une bonne dizaine d’année, la Ville d’Epernay s’est engagée dans un vaste projet de réhabilitation du Château Perrier pour y accueillir, début 2021 (dès la fin du confinement), le Musée du Vin de Champagne et d’Archéologie régionale ; un musée reconnu patrimoine majeur par le Ministère de la Culture lors de son récent classement Monument Historique. Il va réunir plus de 100 000 pièces archéologiques et viti-vinicoles. En matière d’archéologie, le fonds du musée est constitué actuellement de 80 000 pièces régionales. C’est la première collection d’archéologie régionale en France, après le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Pour le fonds viticole, il est composé de 6 000 pièces consacrées à l’histoire du champagne. Ces richesses sont uniques ! Notre ambition est de les préserver, de les mettre en valeur et de les rendre accessibles à tous précise Franck Leroy, le maire d’Epernay.
A l’arrière du château, un jardin à l’anglaise, mais adapté pour le XXIe siècle. C’est une succession de tableaux avec, autour d’un vallon central, des constructions mystérieuses à vocation ornementale.
Petite histoire du Château Perrier. Il est de style Louis XIII. Il fut construit de 1852 à 1857 pour les époux Perrier à l’époque de l’expansion du Champagne à travers le monde. Il devait servir d’hôtel particulier et de caves à Charles Perrier, directeur de la maison de champagne Perrier-Jouët. Sa construction est l’œuvre de l’architecte sparnacien, Pierre-Eugène Cordier. A la fois lieu de résidence, de réception et d’élaboration du Champagne, grâce aux caves reliées directement à la ligne de chemin de fer, le château constitue le premier témoignage du style éclectique en province. Par la suite, le château servit successivement de quartier général aux armées britanniques (1940), allemandes (de 1942 à 1944) et américaines (1945) avant d’abriter momentanément la bibliothèque et le musée municipal. Il sera bientôt ouvert à l’un des plus beaux musées français consacrés au vin et à l’archéologie régionale.
Epernay, capitale du Champagne ! Elle l’est assurément avec une bonne quinzaine de marques présentes (la plupart avenue de Champagne) dont :
- Pol Roger,1 rue Sir Winston Churchill : 1,7 millions de bouteilles
- De Venoge, 46, avenue de Champagne : 2 millions de bouteilles
- Gosset*, 12 rue Godart Roger : 1,2 millions de bouteilles
- De Castellane, 57 rue de Verdun : 2,2 millions de bouteilles
- Charles Mignon, 6 et 7 rue Joliot Curie : 600 000 bouteilles
- Esterlin, 25 avenue de Champagne : 1,2 millions de bouteilles
- Ellner, 6 rue de la Côte Legris : 500 000 bouteilles
- Perrier-Jouët, 28 avenue de Champagne : 2,5 millions de bouteilles
- Mercier, 75 avenue de Champagne : 4,3 millions de bouteilles
- Boizel, 46 avenue de Champagne : 600 000 bouteilles
- Besserat de Bellefon, 22 rue Maurice Cerveaux : 1,4 millions de bouteilles
- Moët & Chandon, 20 avenue de Champagne : 32 millions de bouteilles
- Comtesse Lafond, 79 avenue de Champagne : (production ?)
- Alfred Gratien, 30 Rue Maurice Cerveaux : 300 000 bouteilles
Y sont également recensé 150 exploitants viticoles dont 57 récoltants manipulant avec leurs sièges à Epernay ou même leurs sites de production. Ajoutons 3 institutions installées elles aussi à Epernay, l’une a été fondée en 1882, c’est l’Union des Maisons de Champagne, la plus vieille institution champenoise ; autre institution, (depuis 1904), le Syndicat général des vignerons et enfin, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) né ici en 1941.
*La Maison Gosset dont le siège est maintenant à Epernay, 12 rue Godart-Roger. C’est la plus ancienne maison de vins de Champagne puisque fondée à Aÿ en 1584. La cuvée 430 ans marquait en 2014, l’anniversaire de la maison ; une cuvée élaborée à partir des millésimes 1995, 1996 et 1998, trois millésimes jugés les plus beaux dans la décennie 90. L’assemblage de Chardonnay (60 %) et de Pinot Noir (40 %) est issu de raisins provenant des meilleurs crus de la Champagne : Aÿ, Bouzy, Ambonnay et Verzenay (430 a été tirée en 430 magnums).
Quand la Maison Belle Epoque de Perrier-Jouët ouvre ses portes, avenue de Champagne
La Maison Belle Époque propriété de Perrier-Jouët est l’un des joyaux de l’avenue de Champagne. Elle a été totalement restaurée en 2017, un chantier de deux ans pour cette demeure construite à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, après de longues années de recherches, elle rassemble un mobilier, objets et œuvres d’art, la plupart signés des grands maîtres Gallé, Majorelle, Guimard, Daum, Lalique, Mucha, Georges de Feure… ; une impressionnante collection d’Art Nouveau français : la plus grande collection privée en Europe précise Perrier-Jouët.
L’avenue de toutes les folies. Cette ville de 24 000 habitants, de tous les pores de ses pierres respire le Champagne. Pour lui, elle s’est bâtie en dessus et en dessous, à la lumière et à l’ombre. Quelle autre ville aurait su avec autant de talent métamorphoser son Faubourg de la Folie traversé autrefois par l’ancienne route royale reliant Paris à l’Allemagne, devenue rue du commerce, en une brillante avenue connue du monde entier : l’avenue de Champagne entièrement réaménagée en 2009 selon un concept d’avenue-parc qui attire 400 000 visiteurs par an (hors période Covid). Les voici donc les Champs Elysées de la Champagne ! Elle serait dit-on l’avenue la plus riche du monde. Une allée triomphale de 1,5 km avec deux univers qui se superposent : dans l’ombre, un inframonde avec son incroyable labyrinthe de caves et de galeries (110 km) et au-dessus, à la lumière, l’apparat des grandes demeures construites à la gloire du Champagne : châteaux (Perrier, Gérard, Pékin), hôtels particuliers (Auban-Moët, Chandon, Maigret, Gallice, de Billy ou Mercier), villas (la villa rose notamment), Maison Belle-Epoque, propriété Perrier-Jouët, joyau de l’Art Nouveau. Ainsi, cours d’honneur, portails, grilles monumentales et même un lycée alternent le long de cette avenue avec des bâtiments à usage plus fonctionnels ; un mélange détonnant de styles Renaissance et néoclassique illustré par l’ancien hôtel Gallice (au numéro 33), prix de Rome en 1896, sans doute le plus bel exemple de ce style. Mais c’est surtout la vision d’un XIXe siècle triomphant à l’architecture toute emprunte du style Louis XIII en brique et pierre tel le château Perrier (abritant aujourd’hui le Musée du vin et de l’archéologie régionale, voir plus haut) et enfin, cette étonnante réplique du Trianon de Versailles à l’entrée de l’avenue qui marque le plus les visiteurs.
Reims, l’autre capitale du Champagne
Reims partage le titre envié de capitale du Champagne avec Epernay. Reims, douzième commune de France par sa population (180 000 habitants) est ni curieusement le chef-lieu du département de la Marne (Châlons-en-Champagne) ni le chef-lieu de la région grand-Est (anciennement région Champagne-Ardenne). Mais le Champagne se devait d’avoir aussi pour capitale l’une des villes les plus prestigieuses de France. Elle s’honore de sa cathédrale classée au Patrimoine mondial de l’Unesco au même titre que 3 autres bâtiments de la ville : le palais du Tau, le Musée Saint-Rémi et la basilique Saint-Rémi. La cathédrale qui fêtait en 2011 le 800e anniversaire de sa consécration est le site du baptême de Clovis et du sacre des Rois de France. Elle montre aujourd’hui ses atours retrouvés grâce à de généreux mécènes américains, mais aussi aux vignerons et aux maisons de champagne.
Reims sous l’emprise du vin et du Champagne. Une chapelle consacrée à Saint-Vincent, patron des vignerons, fut érigée près de l’ancienne porte Mars vraisemblablement au temps de Saint-Rémi. Elle dut être détruite à la fin du XVIIe siècle, sans que la ferveur des fidèles pour le culte de Saint-Vincent ne diminue pour autant. Sans doute reste-il encore dans la ville quelques arpents de vignes. Ainsi le Clos Lanson. C’est une parcelle unique d’un hectare de chardonnay posé sur les caves de la maison de Champagne Lanson et ceint de murs ; un clos incroyablement situé à quelques pas de la cathédrale de Reims. Il faut aussi mentionner l’impressionnant réseau de 250 km de caves et de galeries dites crayères creusées entre 20 et 40 mètres dans le sous-sol et pour la plupart gallo-romaines. Enfin, la production des terroirs viticoles de la Montagne de Reims, proches de Reims, contribue aux assemblages de Grandes Marques de Champagne.
Les crayères de Reims. Après la mise en bouteille, le Champagne est conservé dans les caves. Des kilomètres de galeries s’étendent dans les sous-sols de Reims et de nombreuses crayères, ces puits de lumières en témoignent. La craie qui en était extraite est un matériau fondamental dans les édifices rémois. A titre d’exemple, le mur d’enceinte (abattu au XIXe siècle), qui protégeait la ville au XIVe siècle, a nécessité, selon les estimations, quelques 15 000 m3 de craie. L’extraction de la craie fut intensive du Xe au XVIIIe siècle offrant au Champagne, l’un de ses atouts, des caves idéales pour sa maturité. Un milliard de bouteilles y dorment aujourd’hui.
Le Champagne prend ses quartiers… Boulevard Lundy (le plus prestigieux de la ville) et rue de Savoye, voici sans conteste le triangle d’or du Champagne à Reims avec Krug, Henriot, Roederer, Mumm et Palmer. A proximité de la butte Saint-Nicaise et ses pentes crayeuses (les derniers vestiges des remparts de Reims construits à partir du XIIIe siècle), voici l’empire Pommery et Veuve-Clicquot, et, non loin, Taittinger. L’allée du Vignoble qui héberge le champagne Paillard, le champagne Chanoine a vu s’établir le nouvel empire de Piper et Charles-Heidsieck.
… et ses marques. La présence du négoce à Reims est très marquée avec une vingtaine de marques. En faisant un calcul approximatif, on atteint au moins 80 millions de bouteilles portant l’étiquette de Reims :
- Vranken Pommery / Demoiselle (20 millions)
- Lanson (6 millions)
- Ruinart (1,7 million)
- Taittinger (5 millions)
- Veuve-Clicquot (16 millions)
- Henri Abelé (300 000)
- Louis Roederer (8 millions)
- Mumm (9 millions)
- Krug (1 million)
- Henriot (1,5 million)
- Montaudon (2 millions)
- Charles et Piper-Heidsieck (8 millions)
- Paillard (500 000)
- Chanoine Frères (1,2 million + gamme prestige (Tsarine) : 500 000 )
- Alain Thiénot (400 000)
Sans oublier les marques des coopératives :
- Palmer (300 000)
- Jacquart (8 millions)
- De Castelnau (150 000)
Un sourire qui pétille. Henri Abelé, propriétaire d’une grande maison de champagne (50, rue de Sillery à Reims) et mécène réputé de la cathédrale fonde après la guerre, avec l’architecte Max Sainsaulieu, la Société des Amis de la cathédrale de Reims. II propose aussi à l’archevêque de Reims, la commercialisation d’une marque de Champagne, le Champagne des cathédrales dont les bénéfices iraient à l’archevêché. On dit que le prélat qui ne voulait froisser personne (tout au moins dans le monde du champagne), refusa. Henri Abelé déposera cependant le 27 mai 1918 la marque Sourire de Reims devenue depuis une grande cuvée. Fondée en 1757, la Maison de champagne Henri Abelé (crée à Epernay par Théodore Van der Veken) est une des plus anciennes dans l’histoire de la Champagne. Elle a été rachetée en 2019 par le Centre Vinicole Champagne Nicolas Feuillatte.
Cuvée Sourire de Reims. Pour sa cuvée emblématique le Sourire de Reims Brut, la maison sélectionne les meilleurs crus de chardonnay (60 %) et de pinot noir (40 %) récoltés dans la Côte des Blancs et la Montagne de Reims lors d’années exceptionnelles. La cuvée Sourire de Reims Rosé (100 % pinot noir des Riceys) millésime 2006, assemblage unique parmi les maisons de Champagne est issu d’un processus de macération courte (36 à 48 heures).
Hautvillers, la capitale historique du Champagne
Hautvillers abritant la tombe de Dom Pérignon mériterait le titre de capitale historique du Champagne. Elle n’est qu’une petite commune viticole de la Marne dont le vignoble est classé en premier cru. Hautvillers, au cœur de la Champagne, à 5 km au nord d’Épernay, se situe au carrefour entre la vallée de la Marne et la Montagne de Reims. Ce gros village construit à flanc de coteau mérite amplement le titre de perle du Champagne avec dans son dos, la grande forêt domaniale d’Hautvillers et à ses pieds, une mer de vignes descendant jusqu’à la Marne. Les vignes couvrent 285 ha (41 % pinot meunier, 41 % pinot noir, 18 % chardonnay), travaillées par 141 exploitants dont quelques grandes marques (Moët & Chandon, Roederer, Taittinger). Mais que serait Hautvillers sans Dom Pérignon, le Grand Cellérier de l’abbaye du village qui fit naître, vers 1681, les premières bulles de Champagne, tout au moins celles qui révolutionnèrent les techniques de ce vin exceptionnel ? Ici, On est dans le berceau de la légende du Champagne.
Hautvillers, le village aux 140 enseignes. Avant de rejoindre l’abbaye, à la lisière du village, une promenade s’impose dans ses rues et ses ruelles pavées. Elles sont jalonnées d’enseignes en fer forgé de style naïf. Sobres ou très colorées, les enseignes dévoilent l’activité des maisons et des bâtiments. Aujourd’hui près de 140 enseignes ornent les rues Altavilloises. Au premier coup d’œil, certaines peuvent paraître difficiles à déchiffrer. Il faut dire que cette tradition qui vient du Moyen Âge a été remis au goût du jour depuis les années 1950.
L’abbaye de Dom Pérignon. C’est ici, dans l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre d’Hautvillers fondée en l’an 650 et pillée près de 17 fois qu’on voit arriver en 1668 un jeune moine de 30 ans. Il est moine bénédictin, il porte le nom Dom Pérignon et il a des idées plein la tête. Ne revient-il pas d’un pèlerinage à l’abbaye bénédictine de Saint-Hilaire où il a découvert la méthode de vinification des vins effervescents de Limoux. Se doute-t-il qu’il occupera la charge de cellérier-intendant (économe) de cette abbaye jusqu’à sa mort en 1715. Oenologue de génie, il met au point ici même, la méthode de champagnisation du vin. C’est grâce à ses observations et à ses expérimentations que l’on doit le vin saute bouchon que le monde entier tente de copier ; des innovations qui révolutionnent toutes les techniques de l’époque. Il repose dans le cœur de l’église abbatiale Saint-Sindulphe de Hautvillers, face au choeur sous une dalle en marbre avec cette inscription : Ci-gît Dom Pérignon, pendant quarante-sept ans cellérier dans ce monastère, son administration des affaires familières lui mérita les plus grands éloges, recommandable par ses vertus et plein d’amour paternel pour les pauvres. Il s’en fut dans sa soixante-dix septième année, l’année 1715. Qu’il repose en paix, Amen
L’abbaye (mais pas l’abbatiale) est aujourd’hui propriété privée des Champagne Moët & Chandon (Groupe LVMH). Pour l’anecdote, la maison (Moët) fut fondée par Claude Moët qui, dit-on, aurait été l’ami de Dom Pérignon. Un bel hommage lui a été rendu avec la cuvée Dom Pérignon connue dans le monde entier.