Microclimat (viticulture) : après le macroclimat et le mésoclimat, le microclimat se situe tout en bas, au niveau du vignoble et même souvent, au niveau des rangs de vigne. En prenant l’exemple de la Bourgogne, cette région depuis toujours a su créer un modèle de hiérarchie pour classer ses vins issus d’une multitude de microclimats.Un vignoble-puzzle a-ton pu dire composé de milliers de parcelles appelées clos ou climats! Ici, climat (ou microclimat) est une réponse à cette extraordinaire diversité jouant entre les sols et les crus. L’exemple dans la Côte de Nuits est significatif. Les experts ont différencié quelques 57 types de sols. A chacun d’entre eux correspond une appellation: grand cru, premier cru, villages et régionale.
Un petit monde pour le bonheur d’un cru unique !
Bien d’autres facteurs affinent la notion de microclimat qui peut aussi prendre la dimension d’un mésoclimat :
- L’altitude à mi-côte. Les meilleurs bourgognes proviennent des vignes situés entre 200 à 250 mètres d’altitude.
- La proximité d’une masse d’eau. Un exemple : le 45ème parallèle traverse le Médoc, situé entre l’Océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde, dans le sud-ouest de la France. La situation de la presqu’île entre deux masses d’eau importantes, jouent un rôle de régulation thermique, créant un microclimat très propice à la vigne.
- La température. Des situations très locales rehaussent les températures de 1 ou 2 C permettant souvent d’éviter les gelées de printemps et assurent une bonne maturation du raisin.
- l’exposition sur un coteaux sud-est qui reçoit le soleil plus tôt le matin, évitant souvent un gel destructeur.
Au-delà des températures, Il convient aussi de tenir compte de l’influence d’autres éléments climatiques pour « cadrer » le microclimat :
- La lumière du soleil : elle fournit l’énergie nécessaire à la photosynthèse et la lumière nécessaire à l’émergence de la couleur et de la saveur.
- L’humidité et l’évaporation : les sites dotés de taux d’évaporation élevés et de faible humidité relative ont des taux de transpiration plus élevés (évaporation de l’eau sur la surface de la feuille).
- La pluie : pas de croissance sans eau.
- Le vent : il peut assécher les vignes et prévenir ainsi le début d’une maladie dans des conditions humides. Inversement, il peut restreindre la croissance de la vigne.