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Production mondiale de vin 2017, l’une des plus basses jamais enregistrées

La production mondiale de vin 2017 est l’une des plus basses jamais enregistrées. L’OIV (Organisation internationale de la Vigne et du Vin)* dévoilait le 24 octobre les chiffres de la production mondiale de vins 2017 estimée à 246 millions d’hectolitre ; une production qui affiche un recul de 8,2 % par rapport à l’année 2016 (elle-même en recul de 5 % face à 2015). Cette baisse est l’une des plus importantes depuis plusieurs décennies. Elle est la conséquence des aléas climatiques qui ont touché les principaux pays producteurs particulièrement en Europe dont les trois plus grands mondiaux (L’Italie, la France et l’Espagne).

Jean-Marie Aurand
Jean-Marie Aurand Directeur Général de l’OIV à Paris lors de la conférence de presse sur le point de conjoncture vitivinicole mondiale 2017 (Photo FC)

* L’OIV est l’organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique de compétence reconnue dans le domaine de la vigne, du vin, des boissons à base de vin, des raisins de table, des raisins secs et des autres produits issus de la vigne. Il est composé de 46 États Membres.

I/Production de vin 2017 dans l’Union européenne

Dans l’Union européenne des événements météorologiques extrêmes, allant du gel à la sécheresse, ont fortement impacté la production de vins 2017, qui est historiquement faible. En effet, les prévisions des trois principaux pays producteurs s’inscrivent en net recul par rapport aux productions 2016.

(Miohl : Millions d’hectlitres)

  • Italie, France, Espagne : l’Italie, pour la troisième année consécutive, confirme en 2017 sa place de 1 producteur mondial (39,3 Miohl, -23% par rapport à 2016), suivie de la France (36,7 Miohl, -19% par rapport à 2016) et de l’Espagne (33,5 Miohl, -15% par rapport à 2016).
  • Le reste de l’Europe : cette baisse est enregistrée dans les principaux pays de I’UE. L’Allemagne (8,1 Miohl, – 10% par rapport à 2016) et la Grèce (2,5 Miohl -10% par rapport à 2016) s’inscrivent dans cette évolution à la baisse. La Bulgarie (1,1 Miohl -2% par rapport à 2016), connait un niveau de production conforme à son potentiel. Le Portugal (6,6 Miohl), la Roumanie (5,3 Miohl), la Hongrie (2,9 Miohl), et I’ Autriche (2,4 Miohl) sont les seuls pays à enregistre une hausse par rapport à 2016. Après deux mauvaises récoltes la Roumanie retrouve un niveau de production élevé.

II/Production 2017 de vin dans le nouveau monde

  • Les Etats-Unis avec 23,3 Miohl vinifiés (-1 % / 2016), connaissaient pour la deuxième année consécutive un niveau de production élevé. Une incertitude demeure : l’évaluation proposée pour la production de vins est basée sur des prévisions de production de raisins de I’USDA* notamment de cuve datant d’août 2017 et ne prenant donc pas en compte les éventuelles conséquences des incendies intervenus récemment (octobre 2017) en Californie.

*(United States Department of Agriculture, USDA)

  • En Amérique du sud, les productions de vin s’inscriraient plutôt en hausse par rapport à 2016 et ceci malgré des températures plutôt basses en fin d’année 2016. L’Argentine enregistre en 2017 une hausse de sa production avec 11,8 Miohl vinifiés (25 % /2016), après une récolte 2016 parmi les plus faible de ces dernières années. Le Brésil, après la très faible production de l’année précédente de 1,4 Miohl, retrouve en 2017 un niveau de production de plus de 3,4 Miohl. Au Chili la production 2017 s’inscrit en recul avec 9,5 Miohl, soit -6 % par rapport à une production 2016 déjà faible.
  • L’Afrique du Sud (10,8 Miohl) voit son niveau de production 2017 légèrement augmenter de 2% par rapport à 2016.
  • En Océanie, la production 2017en Australie atteint le niveau soutenu de 13,9 Miohl, soit +6 % par rapport à 2016. Pour la troisième année la production a augmenté. En Nouvelle­Zélande la production 2017 a légèrement baissé (-9 %), mais c’est en référence à une production record de l’année précédente. Elle se maintient toutefois à un niveau élevé (2,9 Miohl).

Tableau des 22 plus gros producteurs de vin en 2017

Le tableau montre les évolutions quantitatives des pays renseignés avec une production de vin supérieure à 1 Miohl (production de vin hors jus et moûts)

Productions 2016 (provisoire) et 2017 (prévision) + Variation 2017/2016 en %

  • 1/Italie : 50,9/39,3 (-23,6 %)
  • 2/France : 45,2/36,7 (-19 %)
  • 3/Espagne : 39,3 /33,5 (-15 %)
  • 4/Etats-Unis : 23,6/23,3 (-1 %)
  • 5/Australie : 13,1/13,9 (6 %)
  • 6/Argentine : 9,4/11,8 (25 %)
  • 7/Chine*: 11,4 11,4 (0 %)
  • 8/Afrique du Sud : 10,5/10,8 (2 %)
  • 9/Chili : 10,1/9,5   (-6 %)
  • 10/Allemagne : 9,0/8,1   (-10 %)
  • 11/Portugal : 6,0/6,6 (10 %)
  • 12/Russie * : 5,6 /5,6 (0 %)
  • 13/Roumanie : 3,3/5,3 (64 %)
  • 14/Brésil : 1,3 / 3,4 (169 %)
  • 15/Hongrie : 2,8 /2,9 (3 %)
  • 16/Nouvelle-Zélande : 3,1/2,9 (-9 %)
  • 17/Grèce : 2,6/2,5 (-5 %)
  • 18/Serbie* : 2,3/2,3 (0 %)
  • 19/Autriche : 2,0/2,4 (23 %)
  • 20/Moldavie : 1,5 /1,8 ( 20%)
  • 21/Bulgarie : 1,2 /1,2 (-2 %)
  • 22/Georgie* : 1,1 /1,1 (0 %)

* Report de l’année 2016, chiffres 2017 non encore disponibles

Vignoble de Chianti en Toscane
Vignoble de Chianti en Toscane. L’Italie pour la troisième année consécutive confirme en 2017 sa place de 1er producteur mondial de vin.

François

  • 1990 – Les grands vins du monde, préfacé par Gérard Depardieu. 
  • 1992 – Grands et petits vins de France, préfacé par Jean Carmet.
  • 1996 – Le guide des grands et petits vins de France, préfacé par Alain Favereau.
  • 2000 – The Flammarion Guide to World Wines
  • 2013 – Les vignobles mythiques, aux éditions Belin préfacé par Pierre Lurton (Cheval Blanc et Yquem).
  • 2014 – Prix Amunategui-Curnonsky décerné par l’APCIG (association professionnelle des chroniqueurs de la gastronomie et du vin).
  • 2016 – Cépages & Vins aux éditions Dunod.
  • 2020 – Cépages & Vins, nouvelle édition, éditions Dunod.

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