Ripeau (château) Saint-Emilion (Bordeaux) Grand Cru classé, vin rouge : bordé par les châteaux Cheval-Blanc, La Dominique et Figeac, le château Ripeau occupe un emplacement de choix sur le plateau nord-ouest de Saint-Emilion. Ce très ancien vignoble (déjà cartographié au XVIIIe siècle) est un domaine de 15,3 ha (en production) d’un seul tenant dont le centre est occupé par la demeure et les bâtiments d’exploitation qu’enserre une parc d’1,5 ha.
Deux types de sol
Le terrain de Ripeau est de nature argilo-sableuse. Une analyse rigoureuse de la nature des sols a permis d’adopter l’encépagement aux caractéristiques du terroir. Ainsi, un tiers de la superficie est constituée d’argile brun compact, superficiel et légèrement graveleuse, un sol adapté au cabernet franc (30 %) et au cabernet sauvignon (5 %). Les deux tiers restant sont constitués de sables peu profonds sur argile drainant naturellement les excès d’eau, un sol qui convient au merlot (65 %). Les vignes ont en moyenne 30 ans d’âge et le rendement ne dépasse pas 35 hl/ha. L’élevage se fait avec 35 % de barrique neuves et 65% en barriques de un et à deux ans.
La production annuelle est d’environ 60 000 bouteilles.
Domaine familial depuis 1917
C’est en 1917 que le domaine viticole de Ripeau entre dans la famille de Wilde. Il est acheté à un certain Gunsberg, directeur du casino de Monte-Carlo, par Marcel Loubat, frère de l’acquéreur du château Pétrus et arrière-grand-père de l’actuelle propriétaire, Françoise de Wilde. Cette dernière a repris le domaine en 1976. En 1994, Françoise Wilde prenait l’initiative de créer une association réunissant des femmes propriétaires, qu’elle baptisa Les Aliénor du vin de Bordeaux, en référence à Aliénor d’Aquitaine. Mais c’est seulement en 2000 qu’elle devenait la première femme à être acceptée au sein de la Jurade de Saint-Emilion. En 1997 soit 80 ans précisément après l’acquisition du domaine par sa famille, elle entreprit la construction d’un chai de vinification ultramoderne.
Depuis 2004, une nouvelle génération, a pris la relève, il s’agit de Barbara Janoueix Coutel, la fille de Françoise de Wilde, pour toute la partie commerciale et administrative et de Louis de Wilde, son neveu, œnologue de formation, pour tous les aspects techniques.