Saint-Péray (AOC Saint-Péray) Côtes du Rhône septentrionales, vin blanc tranquille et vin mousseux : voisine de Cornas, l’appellation Saint-Péray, rive droite du Rhône est la plus au sud des Côtes du Rhône septentrionales. Son vignoble de 70 ha est à quelques kilomètres, à l’ouest de Valence, côté Ardèche. L’aire d’appellation Saint-Péray se limite à la commune de Saint-Péray ainsi qu’à une partie de la commune de Toulaud. Son relief tourmenté de coteaux granitiques recouvert de limons, de loess et de débris calcaires, provoquent un microclimat un peu frais au sein d’une région continentale plus chaude. L’essentiel du vignoble s’étend sur des pentes, autour d’un éperon calcaire à l’influence bénéfique, la colline de Crussol, au pied d’ailleurs du château de Crussol.
Une appellation aux deux cépages
Le Saint-Péray est le fruit de deux cépages, Marsanne et Roussane qui seraient originaires de la région de Montélimar. À chaque producteur sa recette, 100 % marsanne, 100 % roussane ou fruits d’assemblages aux proportions variées. Dans tous les cas, il fournit des vins blancs, paille clair, nerveux, fins et bouquetés qui sont, dit-on, excellents contre l’arthrite et la goutte. Ils sont légers, peu acides, présentant des arômes intenses de fleurs et de fruits mûrs. Ce sont des vins amples, riches et fruités qui peuvent se bonifier durant 3 ou 4 ans. Robert Parker n’alla-t-il pas jusqu’à surnommer ce vin le petit chablis de la vallée du Rhône !
Un amateur célèbre, Richard Wagner
Autre qualité apportée par ces deux cépages à Saint-Péray, leur adaptation à l’élaboration de mousseux par la méthode traditionnelle (champenoise), de seconde fermentation en bouteille soit 70 % de la production locale. En 1825, un vigneron perspicace, Louis-Alexandre Faure avait en effet fait venir un caviste champenois pour tenter l’expérience. Le premier bouchon de Saint-Péray mousseux sautait quatre ans plus tard au pied du vieux château de Crussol. Très vite, l’Europe entière va se délecter de ce blanc, notamment dans sa version pétillante. On dit que Richard Wagner en était très amateur. Le Saint-Péray donne des vins effervescents, plus ronds et beaucoup plus fruité que bien des mousseux. Sans aucun doute, il offre l’un des meilleurs vins effervescents de France.
La production tourne aujourd’hui à 300 000 bouteilles par an avec 1 cave coopérative regroupant 5 producteurs, 6 négociants et 14 vignerons indépendants.
Liste non exhaustive des producteurs
- Cave de Tain,
- Domaine Chaboud,
- Domaine Clape,
- Domaine Courbis,
- Domaine de Fauterie,
- Domaine Leménicier,
- Domaine Johann Michel,
- Caveau la Beylesse,
- Domaine Rémy Nodin,
- Domaine du Tunnel,
- Gaec du Lautaret,
- Vins Jean-Luc Colombo,
- Maison Chapoutier.