Malvoisie (cépage blanc) : serait-il d’origine grecque comme le laisserait penser son nom tiré de Monemvasia dans le sud du Péloponnèse ? Il est aujourd’hui surtout présent en Italie dans des assemblages (avec entre autres le trebbiano) qui offrent le Frascati ou le Chianti. Il peut dominer également dans certaines appellations comme le Malvasia delle Lipari ou le Santo de Toscane. Mais c’est surtout sa présence dans le Madère et le Porto (vallée du Douro) qui le fit connaître.
En France, on le voit dans le sud et surtout dans le Roussillon sous le patronyme de tourbat où allié au maccabeu, il entre dans certains vins doux naturels comme le Rivesaltes, le Banyuls ou le Maury. Ce malvoisie du Roussillon (ou des Pyrénées-Orientales), à grappes plutôt grosses et aux baies à peau épaisse blanche, mouchetées rose à surmaturité serait originaires de Catalogne* où il prospère encore.
Le terme de malvoisie peut-être aussi le fruit d’une mutation de pinot noir se traduisant par une décoloration des baies. Ce malvoisie là se rencontre en Valais Suisse, en Savoie, et dans la vallée de la Loire où il désigne un vin élaboré à partir du pinot gris. La malvoisie, cépage aux baies rose-gris, petites et compactes, favorable au développement de la pourriture noble (par passerillage) désigne un vin demi-sec, voire moelleux.
*En Espagne, il est aussi répandu en Rioja et en Navarre.