Pineau d’Aunis (cépage noir) : ce cépage dont l’origine est le Val de Loire ne doit pas être confondu avec le pineau de la Loire qui n’est autre que le chenin blanc. Pour apporter semble-t-il, d’avantage de confusion, il est aussi connu sous le synonyme de chenin noir !
Ce cépage vigoureux, au débourrement tardif, à grappes moyennes, compactes et à petits grains noirs voit son feuillage rougir partiellement à l’automne. Il doit son nom au prieuré d’Aunis à Dampierre, près de Saumur en Anjou. Cultivé sur cette terre depuis le IXe siècle, il fut l’un des vins les plus appréciés de l’époque au point qu’Henri III Plantagenêt le fit cultiver pour sa cave personnelle et l’exporta en Angleterre au XIIIe siècle.
C’est un cépage qu’il faut travailler avec précaution et qui convient parfaitement à l’élaboration d’un vin gris, un rosé saumon légèrement poivré et épicé, à robe claire et aux arômes de framboise.
Ses zones d’implantation
Sa superficie cultivée est aujourd’hui de 525 ha (ordre de grandeur, toutes appellations confondues) contre 1800 ha en 1958.
Le pineau d’Aunis est utilisé obligatoirement en mono-cépage :
- Dans les Coteaux du Vendômois avec le gris d’Aunis (100 % pineau d’Aunis) que l’on presse directement après la vendange pour sortir un jus rosé très pâle que l’on appelle gris. Ensuite, le jus est décanté pendant 24 h afin de séparer les particules solides du moût, puis la fermentation est conduite à 20° pour garder un maximum d’arômes.
Le pineau d’Aunis est utilisé en assemblage :
- en Anjou : Anjou, Rosé d’Anjou
- dans la vallée de la Loire : Crémant de Loire, Rosé de Loire
- à Saumur : Saumur, Saumur Champigny
- en Touraine : Coteaux du Loir, Touraine, Coteaux du Vendômois (pour les rouges).
Enfin, il est utilisé en cépage accessoire :
- dans le Centre (Berry) : Valencay.