Pyrale (ravageur de la vigne) : la pyrale de la vigne (Sparganothis pilleriana) est en réalité une Tordeuse de la vigne, ce fut le plus grand ravageur de la vigne avant l’apparition du phylloxera (Champagne, Beaujolais, vallée du Rhône…). Les chenilles de ce papillon d’activité crépusculaire, hibernent sous l’écorce des ceps, dans un cocon soyeux, dont elles sortent au printemps. Elles s’attaquent alors aux bourgeons gonflés, dans lesquels elles pénètrent au moment du débourrement, puis aux feuilles et aux grappes, qu’elles trouent et enserrent par paquets dans des fils de soie. En se nourrissant ainsi des feuilles, elles provoquent d’importants dégâts allant jusqu’à leur destruction. Dès le mois de juin, on peut constater des pousses rabougries, des feuilles trouées puis des grappes enrobées dans des amas foliaires.
La lutte par insecticides
Pour lutter contre ce fléau, lorsque les chenilles mesurent 4 à 5 mm, il est possible d’utiliser des insecticides neurotoxiques classiques. Il existe aussi un insecticide à base de spinosad, une molécule issue d’une bactérie, Saccharopolyspora Spinosa. Cette matière active d’origine naturelle contre les ravageurs de la vigne ne présente pas de risque particulier pour les utilisateurs. Elle est sans effet sur les fermentations et les qualités organoleptiques du vin. Elle se dégrade rapidement dans les milieux naturels et est utilisable en agriculture biologique. Cet insecticide agit très rapidement après contact ou ingestion par l’insecte. Après ingestion, les symptômes se manifestent rapidement, notamment par une paralysie de l’insecte qui ne peut plus s’alimenter. Appliqué sur grappes, cet insecticide détruit les vers et parasites de la grappe grâce à un effet ovicide et surtout une très bonne action larvicide.