Le Rosé d’Anjou profite enfin de ce retour en grâce des rosés, notamment auprès d’une clientèle plus jeune. Ces vins demi-secs (7 g/l minimum et généralement inférieure à 20 g/l de sucres résiduels) sont d’ailleurs plus rouge léger que rosé.
Ces Rosés d’Anjou qu’on surnomme rougets
On les surnomme encore rougets. Contrairement au Cabernet d’Anjou, ils sont élaborés à partir du grolleau*, avec comme complément, les cabernets, le pineau d’Aunis, le côt et le gamay ; des cépages qui autrefois étaient conduits en gobelet. Les aires d’appellation Rosé d’Anjou se confondent avec l’aire d’AOC Anjou. Ils couvrent 2 400 ha. Le Rosé d’Anjou est donc planté à cheval sur 2 structures géologiques différentes : d’un côté l’Anjou Noir et ses sols schisteux ardoisiers, et de l’autre côté l’Anjou Blanc marqué par ses sols de craie de tuffeau. Sa zone couvre 126 communes du département Maine-et-Loire, 14 communes des Deux-Sèvres, et 9 communes de la Vienne.
* Pour le Rosé d’Anjou pétillant, le grolleau est le cépage principalement utilisé pour ce rosé qui acquiert son effervescence grâce à une seconde fermentation en bouteille (méthode traditionnelle).
Notes de fruits rouges, de rose et de bonbons anglais
Le Rosé d’Anjou possède une robe lumineuse et cristalline, de couleur rouge framboise ou aux reflets saumonés avec des notes de petits fruits rouges (fraise, groseille), de rose, de bonbon anglais et une finale toute en fraîcheur de menthe et de poivre blanc. Ce sont des vins gourmands par excellence, des vins ronds et suaves, avec une vivacité qui compense la sensation moelleuse et rafraîchit la fin de bouche. Les rosés d’Anjou sont à boire dans les premières années, mais les millésimes généreux réservent des surprises pendant plusieurs décennies. La production annuelle tourne autour de 155 000 hl.