Tressot (cépage noir) : d’abord à ne pas le confondre avec le trousseau du Jura, cépage noir lui aussi mais rien ne les rapproche. Son implantation est le nord de la Bourgogne, dans l’Yonne où il n’est autorisé que dans ce département. Avant la crise du phylloxera, on l’associait au césar, à Irancy notamment. C’est un cépage productif aux grappes moyennes à petit grains noir bleuté (il existe aussi en blanc). Il donne un vin agréable et coloré qui apporte tannins et acidité au pinot noir et au gamay. Il entre comme cépage autorisé avec le césar, le gamay et le pinot dans le cahier des charges de l’IGP Yonne ainsi que dans les Bourgogne Chitry, Côtes d’Auxerre, Côte Saint-Jacques, Coulanges la Vineuse et Epineuil.
A peine un demi-hectare
Historiquement, il apparaît en 1394 dans une lettre de Charles VI où trécaux et pinoz sont mentionnés. On en recensait en 2011 à peine un demi-hectare.
En 1995, Jean-Michel Lorain, propriétaire du restaurant 3 étoiles la Côte Saint-Jacques à Joigny, agrandissait son vignoble en plantant malbec, pinot noir, sauvignon mais aussi tressot (venu du Chili) pour faire renaître le fameux Vin Gris de Joigny-Côte Saint Jacques * particulièrement apprécié par Louis XIV. Le domaine du Clos Saint-Jacques est depuis 2010 à un vigneron champenois, Manuel Janisson. Il couvre 9 ha sur un sol de silex exposé sud et sud-ouest.
*le Petit gris de Joigny à base de tressot associé au sauvignon, pinot gris et malbec (cot).