2017, la Bourgogne de tous les records. Alors que se fêtait en novembre le Roi Chambertin, que la vente des vins du Domaine des Hospices de Beaune connaissait son meilleur résultat jamais réalisé et qu’un clos en Côte de Nuits (le Clos de Tart) s’envolait à 250 millions d’€, on peut, à juste titre s’interroger sur l’extraordinaire alignement de planètes que connaît aujourd’hui la Bourgogne ! Last but not least, elle mettait aussi à l’honneur en les accueillant, une nouvelle AOC, Vézelay (c’est la 44e appellation Village de Bourgogne) et un nouveau Bourgogne identifié, le Bourgogne Côte d’Or.
P.S : Le projet de la Cité des vins et des Climats de Bourgogne se concrétise par la signature le 19 décembre 2017 de la Convention-cadre Cité à l’Hôtel-Dieu de Beaune avec 3 implantations, à Beaune, à Chablis et à Mâcon.
2017, la Bourgogne retrouve enfin son plein niveau de production
D’abord, la Bourgogne retrouve son plein niveau de production alors que partout en France, on est en baisse (Bourgogne qui rit, Bordeaux qui pleure !). Après 5 années de malheurs en tous genres (gel, grêles…), retour en grâce de la météo apportant enfin le sourire aux bourguignons (à l’exception de Chablis). Rappelons que la Bourgogne avait enregistré en 2016 l’une de ses plus petites récoltes avec seulement 1,2 million d’hl*. Le millésime 2017 est à la fois qualitatif et quantitatif avec une récolte qui atteint 1,5 million d’hl (20 % de plus que l’année dernière) mais est-ce suffisant pour un marché avide de bourgognes ?
* Sur les sept premiers mois de 2017, si les volumes ont baissé de 2 %, le chiffre d’affaires des vins de Bourgogne lui a progressé de 8,3 %, à 492,7 millions d’€ sur la période, un record ! Les États-Unis restent le premier marché à l’international, avec une croissance de 4,7 % en volume et de 10,5 % en valeur.
Un incroyable trio de grands millésimes : 2015, 2016 et le petit dernier, 2017 qui s’annonce excellent
Quoi de plus réjouissant que cette série de très grands millésimes ! Il y eut les légendaires 1990, 2005 et 2009 mais voici 2015 que d’aucuns osent présenter comme le millésime du siècle à rapprocher du mythique 1929, un millésime avec des rouges proches de la perfection. 2016*, à l’évidence est aussi une très grande année. A Gevrey-Chambertin, on parle d’un grand millésime classique né d’une maturité phénolique quasi parfaite et sans aucune trace de surmaturité (Jacky Rigaud).
*Millésime 2016, voir en fin d’article l’appréciation du millésime région par région.
Un enthousiasme général sur le millésime 2017
Alors que se déroule encore les vinifications, la sérénité prédomine, avec ce millésime 2017 pour lequel la Bourgogne renoue avec ses grands classiques qualitatifs et quantitatifs.
- Pour les vins blancs, du nord au sud de la Bourgogne, l’avis est unanime : 2017 révèle l’une des plus élégantes expressions du chardonnay, avec des vins parfaitement équilibrés, très aromatiques au nez. La fraîcheur se ressent par des notes d’agrumes et de fruits blancs. A l’aération, des notes de pêches ou d’abricot se dévoilent. En bouche, la minéralité et la tension viennent équilibrer cette riche palette fruitée. Un très bon millésime !
- Pour les rouges, des couleurs intenses et éclatantes, rouge rubis ou grenat : dès le premier regard, ces vins donnent envie de les goûter ! Les notes de petits fruits frais rouges ou noirs de ces vins, très expressifs, invitent également à la gourmandise. La justesse des équilibres en bouche, associée à des tanins soyeux, crée un ensemble très harmonieux, subtil et sans opulence.
Vente des vins des Hospices de Beaune 2017, une vente record !
Cette 157e vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune 2017, dimanche 19 novembre, a été celle de tous les records* avec un total de 13,529 millions d’€ (8,4 million en 2016) pour 630 pièces (tonneaux de 228 litres), de vin rouge et 157 de vin blanc*. Il s’agit tout simplement du meilleur résultat jamais réalisé pour la vente du Domaine des Hospices de Beaune. Et en prime, un nouveau record mondial atteint pour le Bâtard-Montrachet Grand Cru de la Cuvée Dames de Flandres qu’on a surenchéri jusqu’à 138.650 €. Ne dit-on pas que ces ventes sont le baromètre qui fixe le prix du millésime ? La meilleure preuve est cette baisse des cours de -23,36 % en 2016 par rapport à 2015, un millésime il est vrai exceptionnel. Cette chute entraina l’ensemble des marchés ce qui rassura les professionnels face à la hausse de 2015 et des années précédentes. Mais quid de 2017 ?
*Soit au total 50 cuvées ainsi que deux alcools vendus à l’hectolitre. Chaque cuvée étant subdivisée en séries de plusieurs tonneaux appelés pièces en Bourgogne (228 litres). La fameuse Pièce des Présidents était achetée au profit cette année de 3 œuvres caritatives pour 420.000 €, second meilleur prix jamais réalisé. Ce Corton Grand Cru Clos du Roi a été remporté par la maison Albert Bichot et un amateur chinois.
Dernier leg aux Hospices de Beaune, un Puligny-Montrachet
2017 fut marqué par un leg fait aux Hospices par Bernard Clerc du Domaine Henri Clerc fondé au XVIe siècle. Cette parcelle de 18,96 ares de Puligny-Montrachet dans les Reuchaux (un sol rocheux qui marque le climat) située au nord de l’appellation, proche de Meursault est la cinquantième cuvée de l’histoire des Hospices. Ce leg fait suite à deux autres récents, en 2015 et 2011 (un Chablis Premier Cru et un Echezeaux Grand Cru).
Le Roi Chambertin fête son millésime 2016
Cette fête du Roi Chambertin était pour la première fois placée sous l’égide de Laurence Mortet (du domaine Denis Mortet), la nouvelle présidente du syndicat qui vient de remplacer Jean-Michel Guillon. Le Roi Chambertin précède les trois Glorieuses bourguignonnes avec samedi, le Grand Chapitre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin suivi d’un dîner au Clos de Vougeot ; dimanche, la vente aux enchères des vins du domaine des Hospices de Beaune et le lundi qui suit, la Paulée de Meursault.
40 crus de Gevrey-Chambertin 2016 à la dégustation
Tous les ans les vignerons du village de Gevrey-Chambertin organisent dans le cadre du Roi Chambertin, une dégustation exceptionnelle des appellations villages, premiers crus ainsi que des 9 grands crus de Gevrey-Chambertin*; l’occasion de découvrir les domaines (42 étaient présents) qui produisent cette prestigieuse appellation et de déguster le millésime 2016. Un regret, l’absence de ce mémorable et convivial dîner, une Paulée en quelque sorte qui suivait la dégustation. Elle mettait à l’honneur en le fêtant avec force discours, le millésime qui avec respect accusait 10 années de plus. C’était aussi l’occasion de rencontrer les vignerons, les cavistes, les journalistes et les personnalités de l’appellation, de parler du vignoble, du millésime, de prendre des nouvelles de la petite Camille dont la maman alors enceinte partageait notre table l’année précédente…
*9 Grands Crus qui pour rappel sont : Chambertin, Chambertin Clos de Bèze, Chapelle-Chambertin, Charmes-Chambertin, Griotte-Chambertin, Latricières-Chambertin, Mazis-Chambertin, Mazoyères-Chambertin, Ruchottes-Chambertin
2017, l’annonce d’un grand millésime « classique »
Les vendanges 2017 se sont étalées du 23 septembre au 9 octobre. Côté rendements, on note une très grande hétérogénéité consécutive aux dégâts du gel qui n’a pas sévi de la même façon partout. Pour Jacky Rigaud, ce sont des vins qui ont de l’énergie et de la pureté, comme les 2010. On n’a pas de surmaturité, donc les vins sont purs, avec des notes fruitées qui évoquent la mûre, les fruits rouges, les fraises des bois … Phénomène exceptionnel, la chaleur de l’été n’a pas marqué le millésime, à l’inverse de 2015, grand millésime certes, mais millésime chaud qui dégage des évocations épicées, de café …
A Gevrey-Chambertin, plus de traitement aux abords des écoles
Face à la sensibilité des parents craignant l’impact des produits chimiques sur la santé des enfants, le syndicat viticole ainsi que les maires de Gevrey-Chambertin et Brochon ont décidé de réglementer les traitements de la vigne autour des établissements scolaires. Il faut dire que le printemps 2016 qui fut particulièrement humide avait obliger les vignerons à traiter plus que d’habitude. Il s’agit donc de 15 ha où les traitements sont interdits de 7 h à 18 h 30. Serait-ce la première mesure de la nouvelle chartre régionale pour maîtriser l’usage des produits phytosanitaires* signée par les professionnels en juillet 2017 ?
*Avec un appel à projets techniques du BIVB concernant essentiellement des projets liés à la pulvérisation ou l’alternative aux produits phytosanitaires.
Le Clos de Tart vendu telle une œuvre d’art à 250 millions d’€
Malheur ou bonheur pour la Bourgogne, le foncier flambe presque à l’instar de Bordeaux dont le premier Grand Cru, château Margaux fut vendu en 1977 pour 77 millions… mais on parlait alors en francs !
Ainsi, après le Clos des Lambrays (8,66 ha) acquis en 2014 par Bernard Arnault (LVMH) pour un peu plus de 100 millions d’€ et Bonneau du Martray* acheté fin 2016, lui aussi autour de 100 millions d’€ pour 11 ha d’un seul tenant en appellations Corton et Corton Charlemagne, c’est aujourd’hui le tour du Clos de Tart qu’un simple muret de pierres sépare du Clos des Lambrays. Il vient d’être vendu au grand rival de Bernard Arnault, à François Pinault par le biais de sa société d’investissement familial Artémis pour la somme stratosphérique de 250 millions d’€ ; un clos il est vrai de 7,53 ha d’un seul tenant, classé Grand Cru à Morey-Saint-Denis. Faut avouer que des clos classés grands crus et d’un seul tenant sont rares en Bourgogne. Alors comme une œuvre d’art, un Picasso ou ce Salvator Mundi toile de Léonard de Vinci devenu en novembre 2017, pour 377 millions d’€*, le tableau le plus cher du monde, Clos de Tart est un investissement qu’aucune vente de ses vins, même à 500 € la bouteille ne pourra rentabiliser.
*Ce Léonard de Vinci qui rejoint le tout nouveau Musée Louvre d’Abou Dhabi.
Un achat sans rentabilité économique
Ici, la rentabilité économique n’existe pas, François Pinault s’est offert un morceau, sans doute l’un des plus prestigieux, du patrimoine mondial viticole. Pour rappel, les grands crus ne représentent en Bourgogne que 1,3 % du vignoble. Ces vingt dernières années, précise Albéric Bichot, directeur général de la Maison Albert Bichot, personne n’a perdu en investissant en Bourgogne. Mais ce sont des investissements patrimoniaux qui ne cherchent pas une rentabilité. Un Léonard de Vinci ou les 7, 53 hectares du Clos de Tart au 7, route des Grands Crus à Morey-Saint-Denis, Côte Nuits, c’est aujourd’hui le dilemme des milliardaires. Quel climat !
Bienvenu à l’AOC Vézelay et au Bourgogne Côte d’Or
Vézelay accède au rang d’appellation Village
Enfin Vézelay (ancienne appellation Bourgogne Vézelay) décroche le fameux sésame : l’appellation Village Vézelay avec pour premier millésime 2017 ; un vin blanc exclusivement tranquilles avec comme cépage principal, le chardonnay. Ce vignoble de Vézelay de part et d’autre de la Cure (affluent de l’Yonne) couvre en superficie de production 70 ha* sur 4 commune (Vézelay, Asquins, Saint-Père et Tharoiseau) avec une récolte annuelle d’environ 366 000 bouteilles.
*Avec une possibilité de développement du vignoble sur plus de 180 ha. A son apogée, le vignoble couvrait à l’époque napoléonienne, 1000 ha qui furent quasiment anéantis par le phylloxera en 1884. Le vignoble fut relancé en 1973 grâce à la volonté d’une dizaine de vignerons (ils sont aujourd’hui une vingtaine dont beaucoup sont de nouveaux venus dans le monde du vin).
Après 20 ans d’attente, une appellation Bourgogne Côte d’Or
On attendait depuis une vingtaine d’années ce Bourgogne Côte d’Or (un Bourgogne avec Dénomination Géographique Complémentaire ou Bourgogne identifié pour les spécialistes*. Un homme s’est battu toutes ces années pour la création de cette Dénomination Géographique, Philippe Charlopin né à Gevrey. A 62 ans, c’est une personnalité locale que tout le monde appelle Toutoune (propriétaire de 20 ha en Côte de Beaune, Côte de Nuits et Chablis produisant de 150 000 à 200 000 bouteilles). Pour lui, le consommateur pourra mieux s’y retrouver : il saura que le vin qu’il déguste a été récolté sur l’une des communes identifiées et que ses conditions de production respectent un cahier des charges précis. Philippe Charlopin a mérité amplement ce trophée 2017 celui du meilleur ambassadeur des saveurs et des traditions de la Côte-d’Or.
*Petite subtilité toute bourguignonne : Bourgogne Côte d’Or n’est pas, à proprement parler, une nouvelle AOC. Intégrée au cahier des charges de l’AOC Régionale Bourgogne, elle bénéficie d’une Désignation Géographique Complémentaire (DGC), au même titre, par exemple, que Bourgogne Côte Chalonnaise ou Bourgogne Côte d’Auxerre. II existe désormais 14 DGC pour l’appellation Bourgogne. Ces dénominations permettent, notamment, de différentier les vignobles de production de Bourgogne, qui apportent chacun leurs spécificités.
Qui est en droit de revendiquer cette nouvelle dénomination géographique Côte d’Or ?
Cette dénomination est réservée aux vins tranquilles rouges et blancs produits à l’intérieur des 40 communes de l’aire délimitée. Les vignes concernées sont toutes situées dans la Côte, essentiellement sur le piémont, en bordure des appellations Villages. Le vignoble s’étend ainsi sur 65 km de long, sur 1 à 2 km de large, de Dijon aux Maranges en Saône-et-Loire, soit potentiellement 1 000 ha, excluant le châtillonnais et l’ouest dijonnais, plantés de pinot noir pour les vins rouges et de chardonnay pour les vins blancs. Premier millésime 2017 qui est mis sur le marché à l’automne 2018.
Liste des communes de l’appellation Bourgogne Côte d’Or
- Communes de Côte-d’Or prises en intégralité : Aloxe-Corton, Bligny-lès-Beaune, Brochon, Chassagne-Montrachet, Chenôve, Chorey-les-Beaune, Comblanchien, Corgoloin, Corpeau, Couchey, Fixin, Gevrey-Chambertin, Gilly-lès-Cîteaux, Ladoix-Serrigny, Marsannay-la-Côte, Morey-Saint-Denis, Puligny-Montrachet, Santenay, Vougeot.
- Communes de Côte-d’Or prises en partie : Auxey-Duresses, Beaune, Chambolle-Musigny, Dijon, Flagey-Echézeaux, Magny-lès-Villers, Meursault, Monthélie, Nuits-Saint-Georges, Pernand-Vergelesses, Pommard, Premeaux-Prissey, Saint-Aubin, Saint-Romain, Savigny-lès-Beaune, Volnay, Vosne-Romanée.
- Communes de Saône-et-Loire prises en partie : Cheilly-lès-Maranges, Dezize-lès-Maranges, Remigny, Sampigny-lès-Maranges.
Toute la Bourgogne 2017 en chiffres
I/ Production 2017 (1,5 million d’hl) et Surface (29 067 ha*)
Vins blancs : 61 %/Vins rouges et rosés : 28 %/Crémant de Bourgogne : 11 %. (1 % Grands Crus, 47 % Villages et 1er Crus, 52 % Régionales)
*Soit 3,7 % du vignoble français, 6 % de la production en AOC française, 2,8 % de la production nationale, 0,4 % de la production mondiale.
Surface et production par groupe d’appellations :
- Chablis et Grand Auxerrois : 20 % de la surface pour 20 % de la production
- Mâconnais : 7 %/8 %
- Côte de Nuits : 6 %/5 %
- Côte de Beaune : 13 %/10 %
- Côte Chalonnaise : 6 %/5 %
- Appellations régionales : 48 %/52 %
2/ Cépages et appellations
- Chardonnay : 50 %,
- Pinot noir : 41 %,
- Gamay : 2,5 %,
- Aligoté : 6 % (autres : 0,5 %)
84 appellations (23 % des AOC françaises) : 33 Grands Crus, 44 Villages et 1er Crus, 7 Régionales
3/ Les entreprises
- Caves coopératives : 16
- Maisons de négoce : 288
- Domaines viticoles : 3901
4/ Le marché et l’export
- La bourgogne produit 183 millions de bouteilles par an pour un chiffre d’affaire de 1,48 milliard d’€ (19 % du CA des AOC française à l’export pour 6 % de la production et 2,8 % des échanges mondiaux de vins en valeur)
- 1 bouteille sur 2 est exportée
Les 5 premiers marchés à l’export de la Bourgogne
- USA : 20 %
- Grande Bretagne : 19 %
- Japon : 10 %
- Allemagne : 8 %
- Canada : 7 %.
Bourgogne, état du millésime 2016* ?
Les vins blancs
- Chablisien et Grand Auxerrois
La qualité est au rendez-vous. Les vins présentent une belle expression aromatique, avec des notes d’agrumes et de fruits blancs (pêche, pomme, poire) auxquelles se mêlent des senteurs florales. Leur bouche est tendre et harmonieuse, tout en gardant une excellente fraîcheur et une agréable minéralité. 2016 se révèle comme un millésime de grande qualité.
- Côte de Beaune
Les vins produits en 2016 sont remarquables : ils se caractérisent par d’excellents équilibres. La maturité tardive a eu un effet positif sur la fraîcheur, qui est l’un des éléments clés de ce millésime. Les nez aux arômes de fruits frais, leurs et d’épices sont d’une grande élégance et d’une grande intensité. La bouche est ample, harmonieuse et charnue. Parfaitement structurée, elle se démarque par une impressionnante longueur et une finale des plus plaisantes.
- Côte Chalonnaise
La qualité est au rendez-vous. Les vins présentent une belle expression aromatique, avec des notes d’agrumes et de fruits blancs (pêche, pomme, poire) auxquelles se mêlent des senteurs florales. Leur bouche est tendre et harmonieuse, tout en gardant une excellente fraîcheur et une agréable minéralité. 2016 se révèle comme un millésime de grande qualité.
- Mâconnais
Les vins produits en 2016 sont remarquables : ils se caractérisent par d’excellents équilibres. La maturité tardive a eu un effet positif sur la fraîcheur, qui est l’un des éléments clés de ce millésime. Les nez aux arômes de fruits frais, leurs et d’épices sont d’une grande élégance et d’une grande intensité. La bouche est ample, harmonieuse et charnue. Parfaitement structurée, elle se démarque par une impressionnante longueur et une finale des plus plaisantes.
Les vins rouges
- Grand Auxerrois
La maturité des raisins est atteinte dans de bonnes conditions. Si la quantité de vins est très inférieure à la moyenne, la qualité ne fait pas défaut. Marqués par des notes fruitées, légèrement épicées (petits fruits rouges), les vins sont équilibrés, dotés d’une trame tannique souple et soyeuse. Leur tenue en bouche est excellente et leur finale très agréable.
- Côte de Nuits
Le résultat est à la hauteur des espérances, avec des vins élégants, d’une grande richesse aromatique. Aux subtiles notes florales de rose et de pivoine se mêlent d’intenses parfums de fruits rouges et de fruits noirs, accompagnés de quelques notes épicées. La bouche est fraîche, tout en étant ronde et charnue. Les tanins à la trame serrée sont souples et tendres, la tenue excellente et prometteuse.
- Côte de Beaune
Les vins rouges produits en Côte de Beaune offrent tous les signes caractéristiques des très belles années : vins d’une grande intensité aromatique et d’une belle pureté. Notes florales et fruitées se mêlent aux notes épicées et empyreumatiques. La bouche, parfaitement équilibrée est élégamment charpentée et d’une grande fraîcheur. La longueur est impressionnante.
- Côte Chalonnaise
L’été chaud et sec a permis d’atteindre une maturité optimale. Si quelques différences entre le sud et le nord existent, les vignobles de la Côte Chalonnaise dans leur ensemble connaissent un excellent millésime. Les vins sont d’une grande richesse aromatique : à côté des petits fruits rouges et des baies noires apparaissent quelques notes de fruits à noyau (cerise, prune) et d’épices. La bouche est corpulente et dense s’appuyant sur des tanins mûrs et soyeux mais aussi sur une belle acidité fraîche. La longueur en bouche est remarquable.
*D’après le BIVB