Magdelaine (château), Bordeaux, Saint-Emilion, Premier Grand Cru classé B, vin rouge : le nouveau classement rendu publique en septembre 2012, conforte Belair-Monange dans les premiers grands crus classés.
Mais il acte également la fusion en une seule entité du château Magdelaine avec le château Belair-Monange. Les deux établissements, faut-il le rappeler, appartiennent à la société Jean-Pierre Moueix propriétaire également de Pétrus. Ils sont aujourd’hui présidés par Christian Moueix avec ses 2 enfants, Edouard et Charlotte. Le nom château Magdelaine en fusionnant avec Belair-Monange sort donc du classement des premiers grands crus classés de Saint-Emilion.
Cette ancienne et belle propriété de 11 ha d’un seul tenant située sur le fameux plateau de Saint-Martin (sur la grande côte) voisine immédiate d’Ausone, Belair-Monange et Canon, offre à la rupture du plateau calcaire de Saint-Emilion, une vue dominante sur la plaine. Le vignoble d’une moyenne d’âge de 40 ans est composé à une écrasante majorité de merlot (90 %) et de 10 % de cabernet franc sur sols calcaires et argilo-calcaires. Les vendanges sont manuelles avec tri au chai. La vinification en cuves thermorégulées bénéficie des équipes Moueix dirigées par Eric Murisasco. L’élevage est de 20 mois en barriques à 50% neuves. L’œnologue du domaine était Jean-Claude Berrouet responsable également de Pétrus.
- La production était de 36 000 bouteilles
- Second vin : Les Songes de Magdelaine, 24 000 bouteilles provenant principalement de vignes plus proches de la Dordogne, situées sur un terroir d’alluvions sableuses.
2011, ultime millésime du château Magdelaine
Les origines du domaine situé à Saint-Martin de Mazerat remontent au XVe siècle. Il prit tout simplement le nom de son terroir (plateau de la Madeleine), nom qui fut modifié plus tard en Magdelaine. Le château fut édifié durant le second empire. Il utilisa comme chais, des grottes naturelles dont une caverne connue sous le nom de grotte de la fausse monnaie. A la même époque, le domaine s’octroyait 5 ha du château Fonplégade.
Féret en 1868 répertorie quatre propriétaires produisant un vin du nom de La Madeleine : Chatonnet qui détient la plus grande parcelle de ce qui sera château La Magdeleine ; Chatonnet-Crépin, pour le futur Clos la Madeleine ; Bon Barat, pour le futur Curé-Bon la Madeleine et Jean Domecq-Cazaux, propriétaire du château Canon-La-Gaffelière à partir de 1882, pour ce qui sera le château Malineau la Madeleine. En 1952, le château Magdelaine était racheté par les Etablissements Jean-Pierre Moueix. En 2012, il fusionnait avec le vignoble du château Bélair-Monange. Le millésime 2011, était donc le dernier millésime du château Magdelaine.